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 Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]

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Rukia Namikaze
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MessageSujet: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyJeu 9 Sep - 18:40

    Le regard sur le bâtiment, les mains dans les poches, la jeune fille semble hésiter à entrer. De la lucarne à la porte, des fenêtres au jardin, tout est calculé. Le simple passant aime alors à imaginer que cette jeune femme ne fait qu’attendre, avec une appréhension mal contenue, l’arrivée du tendre amant. Bien entendu, là était toute l’illusion ; ce n’était pas la peur de passer la porte qui retenait la jeune fille, mais bel et bien son sous-vêtement mal placé qui l’empêchait de se mouvoir normalement. Ainsi, les passants, plutôt que d’analyser ses mouvements, levaient le visage sur la jolie maison mitoyenne à l’hôpital et oubliaient momentanément la jeune fille. Alors, elle en profitait pour passer discrètement ses mains derrière son dos et tenter vainement de remettre en place ce fatiguant petit morceau de tissu. Elle jette un coup d’œil à droite, puis à gauche. Alors que cette technique avait fonctionné jusqu’ici avec tous les passants, un semblait résister. Cet homme d’une soixantaine d’année restait figé sur son image et ne voulait en rien détourner le regard ; il était minuscule et la jeune fille ne put s’empêcher de faire la comparaison avec une grenouille aux airs de Leprechaun. Elle détourne son regard ; intérieurement elle grommelle. Si son père était encore là, il lui aurait foutu un sacré coup de pieds au cul, à ce pervers. Malheureusement s’il était encore là, beaucoup de choses se seraient passées différemment. Elle soupire et tente un nouveau regard vers l’importun. Elle fronce les sourcils ; le vieillard avait disparu. Elle esquisse un mince sourire : elle pouvait enfin s’occuper de ses affaires. Elle déplace doucement ses mains vers ses fesses quand, une petite voix venant du sol, la fait stopper tous mouvements. Elle abaisse le regard et voit cette misérable petite créature lui demander d’être sa cavalière. Mais qu’est-ce qu’ils avaient tous ? Y-avait-il gravé sur son front qu’elle acceptait n’importe qui ?

    Elle prend son air désolé et refuse. Gaï lui avait déjà proposé cette alternative quelques jours auparavant ; elle avait refusé prétextant un cavalier. Le Jônin avait alors exprimé le souhait que ce cavalier soit digne d’être son rival. Elle avait soupiré, désespérée. Toujours aussi ringard. Les trois jours qui avaient suivi, malgré la compagnie constante du cavalier rêvé, ce dernier ne lui avait toujours pas fait savoir qu’il souhaitait sa compagnie pour un dîner aussi ennuyant. Jusqu’à ce midi même, soit huit heures avant le dîner. Elle l’avait attendu près d’une demi-heure attablée chez Ichiraku ; las d’attendre, elle en avait alors profité pour ‘sympathiser’ avec un gamin du Pays de la Roche. Ce déjeuner qui devait être pourtant des plus banals, avait tourné au véritable désastre ; l’étranger avait ameuté par ses cris, tous les habitants de Konoha et elle, avait pris une douche gelée suivie d’une douche brûlante, aux douloureux relents de ramens. Mais comme dans les contes de fées, tout c’était bien terminé ; le jeune homme criard s’était tu à coups de casseroles et le beau Jônin avait accepté son invitation. Satisfaite, elle s’était enfuie du déjeuner et était rentrée chez sa future ex-colocataire où elle y avait pris une douche bien méritée.

    Après avoir enfilé un jeans banal et un T-shirt atteint de la même faiblesse de caractère, elle s’était rendue en vitesse à sa banque pour y faire un relevé ; le propriétaire voulait s’assurer qu’elle possédait assez pour le payer. Un neuf. Et sept zéros derrière. Elle n’avait pu étouffer une exclamation de surprise quand le petit homme brun lui avait annoncé la somme. Elle avait du prendre sur elle-même pour ne pas tomber dans les pommes lorsqu’elle reçut entre ses doigts, son relevé de compte. Totalement désemparée devant cette fortune jusqu’alors inconnue, elle avait demandé si un virement avait été fait récemment. Peut-être était-ce Jiraiya-Sensei qui s’était décidé à lui rendre son argent ? Elle s’était vite reprise ; non, c’était tout simplement impensable. L’argent du vieux Sannin étant sitôt acquis, sitôt dépensé. Alors qui ? Ses parents ne possédaient pas une telle somme d’argent ; il était impossible que ce soit eux qui lui aient légué ce monstrueux tas d’or. Alors qu’elle était toujours entrain de chercher qui était la personne à l’origine de ce présent, le banquier s’était posté devant elle, faisant s’envoler toutes ses interrogations. Il avait approuvé l’idée du virement : il avait été effectué d’un coffre du village caché d’Oto. Alors c’était lui. Le Bisounours d’Oto. Si c’était le cas, qu’il n’espère pas une carte postale émue de remerciements ; elle acceptait ce présent, c’était déjà pas mal.

    « Comment osez-vous refuser ça à un vieil homme ? »


    La voix criarde du vieil homme la ramène au sol. Elle pose son regard dédaigneux sur son visage ; voulait-il vraiment entendre sa réponse ? Elle lève les yeux au ciel et lui fait signe de lui faire de l’air. Le petit homme devient écarlate ; c’est pas vrai, elle collectionnait les perles aujourd’hui. Il gesticule, tape du pied et lui demande encore une fois sa compagnie. Elle soupire ; cette fois, elle ne pouvait compter sur personne pour la débarrasser de ce gêneur. Elle reporte son attention sur le vieillard ; pour qui il se prenait pour exiger sa présence à ses côtés ? Elle le regarde gesticuler, lui postillonner dessus à tout va quand, une lumière lui éclaira soudainement l’esprit. Se pouvait-il que ce nain fut le père de Joséphine ? La voix criarde, les gestes incessants, le teint rouge ; tout y était. Le Leprechaun se redresse sur ses pieds. Alors, il commence à se plaindre de la jeune fille, de son dos et de ce village de malpolis. Elle sert les poings ; s’il continuait, il ferait un tour à l’hôpital, non pas comme visiteur mais comme malade. Elle se mord la langue. Ne pas répondre à ce pervers. Ne pas… Trop tard. Déjà, la jeune fille ouvre la bouche ; elle allait lui dire tout ce qu’elle pensait de son gros nez, de son corps conservé en l’état de cadavre quand un médecin, sorti en trombe de l’hôpital, se poste devant le vieillard. Les yeux de la jeune fille s’arrondissent, elle regarde cet homme se pencher vers le nain, l’air sévère. Les doigts devant la bouche, il se racle la gorge bruyamment puis, lance au vieillard :

    « Hum hum… Dites-moi la ménopausée, il va falloir la mettre en veilleuse, vous foutez la trouille à tout le monde à l’hôpital, enfin bon sang ! Ils sont entrain d’accoucher un bébé en haut et le pauvre gosse s’accroche au cordon ombilical de toutes ses forces en essayant de remonter ! Maintenant ma vieille, va voir ailleurs si cette jeune fille y est et tout se passera pour le mieux. »


    Aussi vite qu’il n’était venu, le jeune médecin disparait dans les profondeurs de l’hôpital. Elle n’avait même pas eu le temps de le remercier. Et ce n’était pas une si mauvaise chose à vrai dire, si on prenait en considération son fort caractère ; il l’aurait sûrement regardé d’un air mauvais, lui aurait dit qu’il n’avait pas fait ça pour elle, mais pour le pauvre gosse martyrisé dès la naissance. Et il serait reparti travailler. Elle connaissait bien ce genre de personnes ; elle était pareille. Elle détache son regard de l’hôpital et le porte sur le vieillard. Un sourire en coin se dessine sur son visage. Il continuait à gesticuler, à hurler que ça ne se passerait pas comme ça, qu’il était le Kage d’Iwa. Déjà, la jeune fille ne l’écoutait plus. Elle se dirigeait le pas léger vers son nouvel appartement ; cette agitation lui avait permis de remettre son sous-vêtement en place, sans que les deux ne s’en aperçoivent. Alors, avec une nouvelle vitalité, elle s’élance dans les rues de Konoha.
    Elle n’eut pas à chercher longtemps sa nouvelle adresse ; à peine arrivée dans la rue des cerisiers qu’un vieillard lui adressait déjà un signe de main amical. La visite de l’appartement fut assez brève ; ce n’était pas un palace ni un loft néanmoins ce cinq pièces avait beaucoup de charme. La grande salle de bain en marbre, la cuisine en bois ciré, le salon lumineux et les deux chambres avaient tout de suite séduit la jeune Kunoichi. Et le balcon dans la chambre principale donnant sur le jardin fleuri des propriétaires avait été l’élément décisif dans son choix. Déjà, elle voyait son Prince monter sur le lierre parcourant la maison et entrer dans sa chambre. Il se pencherait sur son lit, déposerait un léger baiser sur ses lèvres et elle s’éveillerait. Ils se regarderaient. Elle lui sourirait et... La voix du propriétaire la ramène doucement à la réalité. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres ; jamais Kakashi ne ferait ce genre de choses digne d’un livre à l’eau de rose.

    L’accord conclut, elle sert la main du petit vieux. Jamais elle n’aurait pu trouver un propriétaire plus arrangeant. Demain à neuf heures, elle aurait ce charmant petit appartement et serait enfin chez elle. Satisfaite, elle consulte sa montre. Quinze heures trente. Que faire à présent ? Il lui restait un peu plus de quatre heures avant le dîner et elle n’avait rien de prévu. Elle soupire. La démarche traînante, elle parcourt les rues de ce vieux quartier de banlieue ; elle regarde les jeunes jouer à la cachette, les grands les regarder, réprobateurs, et les vieux, hurler de ne plus piétiner leur si jolies fleurs. Elle esquisse un sourire quand un des gamins tire la langue au vieillard un peu abruti par le temps. Elle flâne, regarde les maisons, rit des gens ; si elle avait emmené un de ses instrument de musique, elle aurait certainement aimé jouer au pied de cette superbe fontaine. Elle pense à Kakashi, au compliment qu’il lui avait fait. Elle sourit.

    Assise sur une chaise de coiffeur, elle tremble. Alors qu’elle s’était tranquillement installée au pied de cette fontaine, la pancarte avait attiré son regard. L’idée saugrenue de se couper les cheveux lui avait effleuré l’esprit et elle était entrée. A présent, elle regrettait ; ses cheveux n’avaient jamais été coupés autrement que par ses soins et les laisser à une inconnue ne lui plaisait guère. Elle souffle, elle essaie de se convaincre que la coiffeuse excelle dans son métier. Mais son grand sourire lui fait peur, elle ressemble un peu à un monstre dont la nature doit rester secrète : elle sourit pour l’amadouer et ensuite la manger. Elle déglutit difficilement. Mais pourquoi était-elle rentrée déjà ? Ses pensées s’interrompent par la voix douce de la coiffeuse ; elle lui demande ce qu’elle souhaite. La jeune fille, plus préoccupée par son physique que par la politesse, répond froidement :

    « J’ose simplement espérer que vous ne me transformerez pas en n’importe quoi. »
    « Il va être difficile de faire pire que maintenant, chérie. »
    « Je vois. Et bien, je te fais confiance, fait ce que tu veux. »


    Et la coiffeuse s’était mise au travail ; elle l’avait installée sur le lavabo, lui avait lavé les cheveux dans l’eau glacée, comme pour se venger, et avait ensuite appliqué une texture nauséabonde sur les longs cheveux de la jeune fille. Ensuite, elle l’avait boudée, l’avait laissée feuilleter dans un coin des bouquins de mode. Une heure et demi après, comme si l’orage était soudainement passé, elle était revenue la chercher, lui avait rincé les cheveux à l’eau brûlante et s’était attelée à cette lourde tâche, celle de la rendre chauve. La jeune fille voyait ses cheveux, étrangement foncés, tomber en cascade devant elle. La coiffeuse, cynique et sournoise, avait bien entendu refusé de la mettre devant un miroir ; elle ne pourrait donc pas lui hurler dessus si ladite coiffeuse lui coupait trop de cheveux. En somme, elle pouvait travailler tranquillement. Alors, n’ayant rien d’autre à faire, la jolie Kunoichi regardait avec une certaine mélancolie, ses cheveux former un halot brun autour de sa chaise. Bon dieu mais qu’est-ce qu’elle était entrain de faire ? La coiffeuse lui tire les cheveux, Rukia relève la tête. Un vent d’air brûlant lui fouette le visage ; surprise, la jeune femme abaisse l’ennemi d’un coup de main et laisse échapper un long rire. Qui aime bien châtie bien. La coiffeuse avait du caractère et entre les deux femmes, quelque chose d’étrange se passait. Comme une confiance mutuelle, une gaminerie réciproque, un goût prononcé pour les mauvaises blagues. Peut-être un début d’amitié. La jeune coiffeuse se baisse à son oreille et lui annonce qu’elle a terminé.

    Devant son miroir, elle se mord la lèvre. Ses longs cheveux roux avaient laissé place à des cheveux mi-longs noirs et ses yeux, auparavant cachés par ses cheveux flamboyants semblaient avoir changé, semblaient être plus bleus que jamais. C’était avec surprise qu’elle contemplait cette femme qu’elle ne reconnaissait plus, cette jeune femme qu’elle trouvait enfin jolie. Elle regarde sa montre ; dix neuf heures. Il ne lui restait plus qu’une heure pour se maquiller, trouver une robe adéquate à sa nouvelle coupe et…C’était déjà bien suffisant. Avec la rapidité de l’éclair, elle laisse tomber la serviette retenue sur sa poitrine et enfile la robe bleue nuit qu’elle avait choisi spécialement pour l’occasion. Elle se regarde attentivement dans le miroir puis, deux petites fossettes se creusent. La reconnaitrait-il ? Son sourire se détend ; et s’il n’aimait pas ? Elle se gifle intérieurement ; elle, elle aimait, c’était l’essentiel. Son mascara à la main, elle s’avance vers le miroir mural ; un détail la retient. Elle cherche ; ses yeux sont normaux, son nez est toujours au même endroit, ses lèvres… Pourquoi n’avait-elle pas son piercing ? Sans attendre de réponses de la part de son fidèle ami le miroir, elle se rue dans la salle de bain, à la recherche du Bijuu disparu.
    Après une dizaine de minutes à sacrer, à pester contre sa négligence, elle ne tient dans sa main que son deuxième piercing ; si le premier, celui qu’elle mettait fréquemment, était si petit qu’il en devenait invisible, le deuxième était son exact opposé. Constitué d’une petite boule métallique, il n’était pas fait pour passer inaperçu. La poisse. Il fallait que ce soit le jour du dîner des Kage. D’un geste peu convaincu, elle met en place le petit bijou sous sa lèvre ; si elle laissait le trou encore à l’air libre, il risquait de se reboucher. Et il était hors de question qu’elle vive à nouveau les trois jours de douleur qui avait suivi l’opération.

    Du bas des escaliers, la Chunin aux cheveux roses l’appelle. Le cœur de la jeune fille s’enflamme. Et s’il n’aimait pas ? Elle jette un dernier regard à son reflet ; sa peau qu’elle avait toujours trouvé trop blanche ressortait parfaitement entre ses cheveux et sa robe, ses yeux semblaient être plus brillants que jamais et sa silhouette fine et élancée, était mise en valeur par le maigre morceau de tissu bleu. Elle respire profondément et pousse la porte de la chambre. Avec le pas lent de la condamnée, elle descend les escaliers, enfile les chaussures à talons achetées pour l’occasion et passe la porte de l’entrée. Il est là, devant elle. Etait-elle digne d’être au bras du plus séduisant Jonin ? Elle s’avance vers lui, un mince sourire aux lèvres et lui souffle, gênée :

    « J’ai fait tout ce que j’ai pu pour ne pas ressembler à une sorcière. J’espère avoir réussi. »
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Kakashi Hatake

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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyVen 10 Sep - 20:41

    Il ne manquait plus qu’à choisir la couleur de la cravate. Kakashi était rentré il y a une heure. Il avait pris soin de retirer son vêtement quotidien avant de prendre une douche chaude. L’eau le réchauffait de cet après-midi mouvementé, où un étranger avait réussi à détruire une belle journée. Il sortait de la salle de bain, et se dirigeait vers son armoire. Le ninja savait ce qu’il devait mettre pour la soirée qui se préparait. Une chemise blanche remplacerait à merveille la serviette bleue attachée à sa taille. Il enfila un pantalon sobre, cette chemise et une veste noire. Kakashi n’avait pas l’habitude de porter ce genre de vêtement, à chaque fois qu’il faisait un mouvement on entendait le bruit de deux tissus frottant l’un contre l’autre. Cela le perturbait légèrement, il n’était pas très à l’aise. Maintenant il hésitait entre deux touches de couleur, il tenait dans sa main droite une cravate bordeaux et dans l’autre une cravate plus fine et bleu nuit. Peut-être fallait-il ne rien mettre ? Après tout, s’il ne mettait rien, il pourrait être un peu plus à l’aise, il pourrait détacher quelques boutons et respirer un peu mieux. Pourtant, cela faisait moins sérieux. Les deux petits morceaux de tissus sont discrets, faire un choix entre les deux était presque un dilemme pour lui. Le bleu évoquait les océans, ou le ciel. Le rouge foncé faisait penser à... du sang ? Le jeune homme déposa cette dernière cravate sur la table, et retourna à la salle de bain avec la cravate bleue à la main. Il releva le bandeau frontal devant son miroir. Il voyait mieux ses gestes avec ses deux yeux vairons. La cravate défaite était autour de son cou, en quelques minutes il noua le tissu sans trop le resserrer. Ainsi, il était élégant sans paraître austère.

    Le bruit de ses pas résonne dans l’appartement. Ses chaussures de soirée étaient neuves, ses talons tapaient le sol laissant échapper un « clac » dès qu’il marchait. En sortant du logement, il se rappelait qu’il ne devait pas oublier Yamato. Ce dernier lui avait rendu visite le matin même. L’homme lui avait demandé de l’accompagner au dîner des Kages, pour éviter d’être seul face à une jeune fille. En effet, l’ami de Kakashi avait vaguement évoqué une femme qui lui tournait autour depuis quelques semaines. Il s’agissait d’une ninja avec une force incommensurable. Yamato pensait que Sakura voulait profiter du dîner pour le piéger. Le jeune homme se retrouverait donc à dire « non » à une dame ayant une force herculéenne. Il ne fallait pas être un géni pour savoir comment elle allait réagir. Certes, Sakura était un ninja médecin, mais peut-être qu’elle ne pourrait pas le soigner s’il mourrait sous la force de la colère. Kakashi se souvenait que son ami devenait extrêmement pâle dès qu’il prononçait le nom de la jeune femme. Le ninja au sharingan s’était senti obligé d’accepter les supplications de Yamato. Il avait décidé qu’il irait chercher Rukia, puis il attendrait le jeune homme devant la porte où se tiendrait la réunion.

    Kakashi descendit les escaliers et se retrouva dans les rues de Konoha. Il marchait tranquillement dans la rue principale. La fraicheur du soir l’avait envahi plus tôt que prévu. Du moins, il avait l’impression qu’il s’était écoulé cinq minutes entre le moment où il rencontra Rukia chez Ichiraku, et le moment qu’il vivait maintenant. Il voyait autour de lui les boutiques baissant les rideaux de fer, les odeurs de repas chaud chatouillaient les narines du ninja. Puis, il aperçut sur sa droite un lieu qu’il connaissait bien. Par ailleurs, il y était quelques heures auparavant. De loin, Ichiraku salua Kakashi. Ce-dernier répondit d’un geste de la main tout en esquissant un sourire. Pourtant, le ninja eut envie de presser le pas lorsqu’il vit une demoiselle un peu maigre faisant la vaisselle. Elle était penchée sur ses couverts sales, et n’avait pas remarqué que le jeune homme n’était pas loin d’elle. Le bruit de ses talons indiquait qu’il avait accéléré sa marche. Il n’avait pas envie de se retrouver devant cette demoiselle qui était la nouvelle ennemie de Rukia. La scène avait été absurde et un peu trop tendue à son goût.

    Quelques mètres plus loin, Kakashi leva les yeux. L’appartement de Sakura était allumé, et il aperçut à travers la vitre une jeune fille brune qui n’arrêtait pas de passer et repasser. Sakura a-t-elle changée de coupe ? pensa-t-il. Il sonna, la demoiselle aux cheveux roses ouvrit la porte.

    « Je viens chercher...
    - Oui je sais, je vais l’appeler,
    coupa Sakura »

    La jeune fille cria le nom de Rukia. Kakashi se disait que pour la première fois il n’était pas en retard. Au fond de lui, il pensait qu’elle remarquerait ce petit détail. Après tout, il lui avait fallu faire de grands effort pour ne pas s’arrêter devant la petite librairie ouverte 24h/24, se trouvant non loin d’ici. Une jolie brune apparut en haut des escaliers. Cette jeune femme portait une robe bleue nuit, et de jolies chaussures à talon. Kakashi écarquilla les yeux, c’était elle qu’il avait vu ? Il ne se serait jamais douté qu’elle aurait autant pris soin d’elle. Au fond de lui il ressentit une légère peur. Il connaissait la jeune Kunoichi, il savait comment était son caractère. Cette peur était due à ces chaussures à talons combinées à cet escalier. Son cœur battait fort, il craignait qu’elle ne tombe, se fasse mal, et la soirée aurait été courte. Lui qui avait passé tant de temps à se préparer, il voyait ses soins réduits à néant. Pourtant, sa robe flottait, ses pas claquaient, elle s’approchait doucement, en tenant fermement la balustrade.

    Elle avait réussi, la descente des escaliers était parfaite. Rukia avait décidé de laisser tomber sa cape noire pour une tenue parfaite. Après tout, le jeune homme était en harmonie avec la belle, il avait bien fait de choisir la cravate bleue. Elle espérait ne pas ressembler à une sorcière. Si elle devait être une créature mythologique, elle s’éloignait de la sorcière et s’approchait de la jolie sirène. Cependant, il se demandait si elle n’allait pas redevenir comme avant au son du nom de l’ami de Kakashi.

    « Avant d’entrer, on devra attendre Yamato devant la porte. Est-ce que Sakura t’a dit si elle venait au dîner ? On m’a dit qu’elle… Kakashi rougissait avant de finir sa phrase, voulait parler à Yamato. »

    Ils avançaient et arrivaient vers le lieu du dîner. Il entendait au loin Gaï en compagnie de Neji, Tenten et Lee. Kakashi pensait qu’ils risquaient d’être nombreux, il espérait que l’ambiance soit festive.
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptySam 11 Sep - 16:14

    Les joues légèrement relevées, elle s’avance. Ses pieds commencent déjà à chercher la sortie de ces chaussures si inhabituelles, mais elle n’y prend guère attention. Comme au milieu d’un rêve, elle s’avance lentement vers lui, ce jeune homme si élégant, les gestes ralentis par on ne sait quel maléfice. Comme dans ses songes, aucune imperfection n’avait sali son entrée ; pas de pied maladroit, pas de pan de robe farceur. Juste des regards. Elle arrête sa marche à quelques centimètres de lui, le regard toujours fixé dans le sien ; si le beau Jônin ne disait rien, ses yeux parlaient pour lui. Jusqu’alors concentrée à ce que ses pieds ne lui jouent pas de tours, elle remarque enfin l’effort vestimentaire du célèbre descendant de Croc Blanc. Il avait laissé tomber le masque, le bandeau frontal et sa veste de capitaine d’équipe pour revêtir un costume sombre qui faisait ressortir tout ce charme caché ordinairement derrière ses habits trop amples. Lequel des deux s’était donné le plus de mal pour paraître sous son meilleur jour était impossible à définir ; mais les deux adultes avaient su se surprendre réciproquement, l’un par son élégance et l’autre, par son audace. Elle sourit au jeune homme ; jamais elle ne l’avait trouvé aussi superbe. Tout, de ses cheveux restés désordonnés à son costume à la coupe parfaite, émanait une onde irrésistible, une onde mielleuse à laquelle la jeune fille se serait volontairement abandonnée. Le cœur de la jeune fille accélère ; il la charmait autant qu’il ne la troublait, elle le désirait autant qu’elle lui en voulait d’être aussi charmant. Elle voit déjà tous ces regards, émerveillés ou fiévreux de désir, se tourner sur cette beauté jusqu’alors insoupçonnée ; elle desserre son sourire. Elle n’aurait pas d’autre choix que de le supporter. Ses sentiments, peu à peu, s’embourbent dans l’impasse ; et s’il trouvait quelqu’un d’autre au cours de cette soirée ? La distance les séparant est écourtée ; était-il temps pour eux de reprendre là où ils s’étaient arrêtés ?

    Leurs deux corps se frôlent, elle frissonne. Elle se redresse imperceptiblement sur ses talons ; même avec dix centimètres en plus, le jeune homme était toujours plus grand qu’elle. Leur regard se croise ; alors, comme s’il avait compris son attention, il rompt le silence. Désagréablement surprise, elle baisse les épaules et écoute d’une oreille distraite, la question du jeune homme. Leurs corps s’éloignent. Déçue et gênée de son audace, ses yeux se posent sur la cravate de Kakashi ; jusque dans les moindres détails, même -et surtout- dans sa timidité, il était sublime. Un sourire en coin se dessine sur le visage de la jeune fille ; malgré tous les soins dont il semblait avoir fait preuve pour se préparer, la jolie Kunoichi remarqua avec amusement que sa cravate était légèrement bancale. Une petite touche décalée pour un ensemble parfait. Le sourire moqueur aux lèvres, elle relève son regard ; elle croise le sien. Comme s’ils n’avaient attendu que cet instant, des papillons s’envolent de son estomac, laissant place au désir. Elle mord la base de son piercing. Non, il ne fallait pas qu’elle agrippe cette cravate pour faire courber l’échine du jeune homme et enfin accéder à ses lèvres. Les papillons se rendorment, elle prend conscience de la question du jeune homme. Elle écarquille les yeux de surprise ; Yamato ? Elle qui pensait que la Rose penchait pour le jeune Uchiwa… On pouvait dire qu’elle avait vraiment des goûts étranges. Elle esquisse un sourire lorsque le Jônin choisit pour ses joues, un teint plus relevé ; se pouvait-il qu’il soit gêné, rien qu’en évoquant une éventuelle relation ? Si c’était le cas, ça avait du être insupportable pour lui, lorsque leurs lèvres s’étaient effleurées. Elle n’en revenait pas. Yamato et Sakura. Un sourire qu’elle essaie de réprimer, s’encre sur son visage puis, n’y tenant plus, trouvant les informations décidément trop loufoques pour être sérieuses, la jeune fille laisse un rire franc briser le silence de la rue.

    « Yamato et Sakura ? J’y crois pas, il ne pouvait pas y avoir pire comme couple. Moi je pensais qu’elle en pinçait pour Sasuke, mais là, YAMATO ! Il est gentil mais ne vaut certainement pas un Uchiwa… »

    Sa deuxième voix explose à l’intérieur de son crâne ; comme d’habitude, elle avait parlé avant de réfléchir. Maudite bavarde. Elle fait tourner nerveusement sa langue contre son piercing. Comment avait-elle pu lui dire, à lui, que les Uchiwa étaient mignons ? Elle lève les yeux vers lui, le teint pâle et enchaine, comme par désir de s’enfoncer davantage :

    « Enfin les Uchiwa ne sont pas si bien que ça… Toi par exemple… On ne peut pas comparer mais… euh… Je… Je te trouve beaucoup plus… Séduisant. »

    La pression dans ses veines lui fait se détacher du champ de vision du Jônin. Abasourdie par l’information et sa connerie, la jeune fille commence à s’avancer vers le lieu de rendez-vous. Elle essaie de mettre momentanément de côté, sa deuxième ‘moi’ criarde pour se concentrer sur le futur couple ; Yamato, Sakura. Ils avaient quoi, dix ans de différence ? Et pourtant eux, ils osaient se montrer ensemble et ne se cacheraient certainement pas le jour où ils décideraient de sauter le pas. Alors qu’est-ce qui clochait avec elle, pourquoi le Jônin n’osait pas faire le premier pas ? Elle le voyait bien qu’elle lui plaisait, il le savait qu’elle l’appréciait bien au-delà de l’amitié et pourtant ils étaient incapables de montrer clairement à l’autre ce qu’ils désiraient. Faudrait-il encore attendre seize ans ? Peut-être après tout qu’il l’aimait simplement en bonne copine. Peut-être même qu’il regrettait l’incident sous l’arbre. Et bien, il ne lui restait plus qu’à tout faire pour lui donner l’envie de réitérer l’expérience du terrain d’entrainement. Oui mais comment ? Kakashi n’était pas du genre à se faire avoir par une tenue légère ni par un comportement vulgaire… Quoique… ? Sans même s’en apercevoir, la jeune fille s’était arrêtée au beau milieu d’la track, en proie à de grandes réflexions. Il fallait quand même tenter. Quand elle redressa la tête, Kakashi était un peu plus loin devant elle ; alors, malgré son ventre noué et sa tête aussi vide qu'un pot de Nutella daté d'une semaine, elle fonça vers le Jônin. Ce qu'elle fit alors, se révéla aussi téméraire que de descendre des escaliers avec des talons, et tout aussi stupide qu'une mouche évitant la tapette. A hauteur du talentueux descendant Hatake, elle lui tapota l'épaule et quand il se retrouva face à elle, elle attrapa sa cravate entrainant ainsi brutalement la tête du jeune homme vers la sienne. Leurs fronts se touchaient, elle avait le souffle court. Les yeux dans les yeux, elle ressert imperceptiblement ses doigts sur sa cravate.

    La voix trop reconnaissable d’un Jônin se fait entendre derrière elle. Tout autant soulagée qu’ennuyée par cette intervention, elle s’écarte légèrement du corps si désiré de son cavalier. Le cœur battant, elle lève les yeux vers Kakashi et sent ses pommettes s'empourprer. Très gênée, elle fait mine de remettre en place la cravate du jeune homme puis jette un regard sur Maïto Gaï. Ce dernier était accompagné d’une adolescente qui rougissait à vue d’œil en regardant Kakashi, et de deux jeunes hommes dont l’expression ahurie rivalisait avec celle de Yamato. Et bien sûr il avait Gaï, le pouce levé vers le ciel, auréolé de son fameux sourire de ‘beau gosse’. Ne prenant que peu en considération les regards que les jeunes hommes daignaient lui accorder, la Kunoichi maintient son attention sur la gamine à couettes ; son cœur se ressert. Si elle n’arrêtait pas bientôt de fixer son cavalier, elle serait obligée de la tuer. Inconsciemment, elle se rapproche de son cavalier.

    « Kakashi, tu es digne d’être mon plus grand rival ! Qui est donc cette beauté ? »

    Rukia dut retenir un haut le cœur ; déjà Gaï lui tenait la main, tel un Don Juan, les lèvres tendues. L’un de ses élèves, celui aux gros sourcils, l’encourageait tel un démon, dans sa tentative de séduction. D’un geste brusque, la jeune fille retire sa main et se rapproche un peu plus de Kakashi. Sa mine effarée avait du dissuader Gaï de la reprendre ; déjà, il lui tendait un sourire presque paternel. Avant même qu’elle n’ait pu lui hurler dessus qu’il était complètement malade et touticointi, une autre voix reconnaissable entre mille heurta ses oreilles. Elle n’eut pas à tourner la tête pour reconnaître l’heureux gagnant d’une paire de baffes. Il se tenait là, droit et fier, juste devant elle. Yamato la regardait avec ce sourire soulagé, celui de la victime qui apprend que son bourreau ne viendra pas.

    « Kakashi Senpai, vous ne deviez pas venir avec l’autre ? Vous vous êtes enfin rendu compte qu’elle n’était pas sortable ? Vous avez gagné au change. »

    Elle écarquille les yeux ; à cet instant précis, elle se demandait bien qui était le plus stupide entre Gaï et Yamato. Ce dernier trouva alors bon de lui adresser un clin d’œil. Ca commençait à aller beaucoup trop loin ; la jeune fille sert les poings. Bien qu’elle aurait adoré réduire à néant tous risques de descendance stupide au Capitaine Yamato, elle retint son pied à temps et sortit, le sourire mauvais aux lèvres :

    « Oh mon dieu Sabrina ! Tu as drôlement intérêt à me dire qu'on vient de t'opérer l'œil au laser et qu'on t'a accidentellement endommagé le muscle qui retient ta paupière parce que tu viens de me faire un clin d'œil ! Déjà, elle voit de fines gouttelettes se dessiner sur le visage du Jônin. Alors, elle continue d’une voix tout aussi dure : Oui là tu te dis : ‘dans quelle merde j’me suis mis ?’ et tu as raison de serrer les fesses ma petite chérie car dès que j’en aurais l’occasion, je te jure que je te l’enlève ce si joli string qui fait ressortir tes yeux et je te le fais bouffer par les narines ! »

    Furieuse contre ces nazes, énervée contre elle-même et contre ce baiser qu’elle n’avait toujours pas réussi à avoir, elle s’élance vers les marches du Palais des Hokage. Elle prendrait un grand verre de Sake et elle oublierait tout.

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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyDim 12 Sep - 18:57

    « Je te trouve plus… Séduisant. »

    En entendant les mots prononcés par la jeune Kunoichi, les joues de Kakashi prirent une teinte rosée. Il se tourna et reprit sa marche. Il avançait vers le palais de l’Hokage. Sans doute dit-elle ça à cause de mon œil gauche, hérité d’Obito. Le ninja ne remarquait pas que Rukia était restée en arrière. On entendait simplement les pas du jeune homme, ceux de la belle ne résonnait plus. Soudain, un bruit de marche accélérée claquait tout en approchant de Kakashi. La jeune femme l’avait rattrapé, elle était juste derrière elle, sa main frôlait l’épaule de l’homme. Il tourne ses talons. En quelques minutes, la belle avait attrapé la cravate du garçon. Les visages s’étaient rapprochés, Kakashi écarquilla les yeux et commença à chuchoter « Ruki… ». Leurs fronts étaient curieusement en contact, leurs regards ne se lâchaient pas. La jeune femme était encore cramponnée au bout de tissu bleuté. L’étreinte fut brisée par le son d’une voix qui n’était pas celle des deux jeunes gens. Rukia décida de laisser respirer Kakashi, avant de resserrer un peu plus la cravate. Lui qui voulait être un peu décontracté, se retrouvait avec quelque chose de très bien ajusté. Il n’avait pas l’habitude de ce genre d’habit, il avait l’impression de manquer d’air tellement la belle avait serré le nœud. Le jeune ninja ne portait aucune attention à Gaï et Tenten, encore une fois, le malheureux ninja habillé de vert allait être ignoré par Kakashi. Ce-dernier essayait de faire tout ce qu’il pouvait pour dénouer la cravate. Elle a voulu me tuer ? pensait-il.

    Une bouffée d’oxygène s’invite dans ses poumons lorsqu’il parvient à défaire un peu le nœud. Son visage qui commençait à prendre une couleur écarlate, redevenait pâle. Il ne voyait pas Gaï qui s’approchait de Rukia, il se fichait de tout ce que pouvait dire ou faire cet homme. Pendant que la victime étouffée avait combattu contre l’étoffe coupable, Yamato était apparu. Kakashi avait l’impression que le jeune homme avait une mission secrète : surveiller l’homme au sharingan et la belle. Avant que Kakashi ne puisse saluer Yamato, ce-dernier pris une gifle verbale par Rukia. Il ne put la retenir, elle montait déjà les marches du palais. Il se tourna vers les autres et se contenta de hausser les épaules. Il aperçut Gaï, le salua brièvement et essaya de trouver Rukia, qui avait fuit devant la foule.

    Il monta une à une les marches de l’escalier, il voyait la jeune femme qui continuait à avancer seule. Il s’approcha doucement d’elle. Il attrapa son bras, et lui lança :

    « Tu abandonnes ton cavalier ? »

    Kakashi tendait élégamment son bras, il attendait que Rukia accepte son bras. Les deux ‘amis’ arrivèrent au lieu de l’invitation. Ils avaient devant eux une grande table, remplie de nourritures et de boissons. Ils virent quelques personnes déjà présentes. Et derrière eux, on entendait le brouhaha des nouveaux arrivants. Le ninja laissa la belle aller où bon lui chantait. Cependant, avant qu’elle ne s’échappe trop, le jeune homme sentait son cœur battre, et une timidité l’envahir. Pourtant, il essaya d’être un peu ‘courageux’ : Kakashi se baissa, Rukia ne le percevait même pas. Ses lèvres vinrent effleurer doucement sa petite joue.

    « Passe une bonne soirée d’anniversaire. »

    Il quitta le visage de la jeune fille. Personne ne les avait vraiment vu, ils étaient tous occupés par leur verre de saké, ou leur bol de ramen. Seulement, la réunion ne semblait pas ravir tout le monde, un vieil homme en tenue de Kage pestait et gesticulait. Il était petit et râleur. Sans doute était-il le Kazekage. Il se calma lorsqu'il vit Rukia. Le Kazekage était bouche bée devant elle.

    « Je te connais gamine ! Tu vas danser avec moi ce soir ! »
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyLun 13 Sep - 11:32

    Bien que ses pieds hurlent de douleur contre ces chaussures bien trop ajustées, elle continue à monter les marches rapidement. Plus elle s’éloignerait d’eux, mieux elle se sentirait. Tant bien que mal, elle essaie de s’en persuader ; elle cherche, cherche à se convaincre qu’elle avait agi de la meilleure façon qu’il soit, en décalissant son camps. Néanmoins, elle sentait au fond que la logique ne s’avérait pas aussi efficace qu’elle avait tenté de se le faire croire. Mais elle avait l’habitude ; elle savait qu’elle n’était pas quelqu’un de logique. Alors il était normal que tout ne se passe pas comme prévu, qu’elle ne se sente pas mieux en s’éloignant, mais pire. Ses yeux commencent à se brouiller ; elle sert les poings et s’arrête quelques secondes dans sa longue expédition. Elle ferme les yeux, essaie de respirer le plus calmement possible. Il ne fallait pas que tous ses crétins puissent crier victoire. Son cœur s’accélère ; alors, elle les sent tous ces regards qu’elle avait jusqu’alors volontairement ignorés. Elle enfonce un peu plus ses ongles dans sa paume. Elle les sentait, tous ces pervers qui préféraient s’occuper de ses fesses, plutôt que des marches. Le dégoût vint alors s’immiscer dans la tempête sous son crâne ; elle aurait eu envie de leur hurler à tous ces vicieux, d’arrêter de ne regarder que la jolie femme en elle, de s’obstiner à ignorer son statut de Kunoichi. Un sanglot difficilement réprimé lui parcourt l’échine ; quand verraient-ils en elle une Kunoichi, non une femme-objet, née simplement pour assouvir leurs désirs vicieux ? Elle se mord la lèvre ; elle se compte à quel point son père lui manque. Avec lui, rien de tout ceci ne se serait passé ; jamais il n’aurait laissé ces gamins, guidés par la testostérone plutôt que par le cerveau, faire suinter de tels regards sur elle. Elle trébuche. Quand un truc ne va pas, tout va mal. Ses larmes reviennent en force, elle laisse échapper un juron. S’ils étaient encore là, elle n’aurait certainement pas passé ses vingt ans avec tous ces inconnus ; elle les aurait passés en famille, attablée chez Ichiraku devant un gâteau aux poires. Itachi aurait été à ses côtés, son frère de l’autre. Ce dernier lui aurait offert un cadeau pourri qui l’aurait fait rire aux éclats, son père l’aurait embrassé sur son front et sa mère lui aurait demandé quand elle comptait se placer avec quelqu’un. Alors, elle aurait rougi et aurait évité soigneusement le sujet. Si, toujours des si. Encore et toujours.

    Une main attrape son poignet puis un corps se hisse à ses côtés. Elle jette un coup d’œil au propriétaire de la main. Ce dernier lui reproche de l’avoir laissé seul su’a track ; d’un coup sec, elle retire son poignet de son emprise. Elle croise son regard. Alors, elle secoue légèrement la tête ; si elle avait fait quelque chose, lui n’avait rien fait. Comme toujours, il n’avait pas bougé, rien dit, il les avait laissés parler. Il les avait laissés la juger sans rien dire. Finalement, peut-être ne valait-il pas mieux que tous les autres hommes. Elle reporte son attention sur sa destination ; elle ne répondrait ni à sa question, ni au bras qu’il tendait si élégamment. Ca n’était pas maintenant qu’elle avait besoin de son soutien mais, comme toutes choses qu’il entreprenait, le Jônin était encore en retard. Rien qu’un geste, rien qu’un regard, n’importe quoi aurait suffi. Mais le beau Jônin avait préféré s’atteler à la lourde tâche qu’était de compter le nombre de mouches présentes en cette belle soirée d’août. Cependant, lui avait-elle seulement laissé le temps de réagir ? Elle efface cette question ; il aurait du réagir, un point c’est tout. Itachi l’aurait fait. Finalement, peut-être s’était-elle trompée sur son Prince Charmant ; peut-être avait-il été tout simplement Itachi mais que, trop têtue pour s’en rendre compte, elle avait continué à croire au ninja au Sharingan. Le brouhaha de la salle interrompt momentanément ses pensées mornes ; rangée contre un mur, s’étendait une table immense emplie de breuvages et de ramens et, au fond de la salle étaient installés une batterie et différents autres instruments. Étaient-ils à un bal ou à une réunion ? Elle jette un regard aux invités ; combien y avait-il de Kunoichi là-dedans ?

    Un baiser se dépose sur sa joue. Elle jette un regard interrogateur sur le galant qui n’avait pas omis d’embrasser la partie de sa joue la plus proche de ses lèvres. Un signe ? A vrai dire, elle s’en foutait éperdument astheure que ce soit un signe ou une coïncidence. Tout ce qu’elle souhaitait, c’était se fumer une tope. Le contact ne dure que quelques secondes ; déjà, il lui souhaite une bonne soirée. Se foutait-il royalement de sa gueule ? C’était presque à croire qu’il faisait exprès de lui miner le moral. Elle tourne la tête vers le jeune homme, s’apprête à lui répondre un ‘ouais’ sans trop grande conviction quand, un homme qu’elle n’eut pas de mal à reconnaitre, se posta devant elle. Encore lui, le soit disant Tsuchikage. Néanmoins cette fois, son costume de Kage semblait bien prouver son appartenance à ceux qu’on dit d’en haut. S’entrainant dans l’objectif de détrôner Yamato dans l’expression la plus ahurie qu’il soit, il la regarde les yeux exorbités. Si les autres ne l’avaient pas reconnus lui, n’avait pas laissé passer l’information. Puis, il recommença à gesticuler, à exiger d’elle sa présence sur la piste de danse. Mais pour qui il se prenait ? Ne comprenait-il pas qu’elle n’était pas une bonne femme comme une autre, venue simplement pour la montre, mais une Kunoichi ? Elle se mord la lèvre. Il ne méritait même pas son attention. Elle laisse échappe un soupir et s’enquit de dépasser le Kage sans un regard. A peine l’avait-elle dépassé qu’une autre voix vint s’ajouter aux braillements du Leprechaun. Devant elle, ses petites couettes blondes tombant impeccablement sur sa poitrine, Tsunade lui adressait de grands signes et, à moins d’être aveugle, elle ne pouvait que la voir. Ses épaules se baissent ; la bombe blonde se rue sur elle.


    « Rukia ! J’ai eu du mal à te reconnaître ! Rukia esquisse un fin sourire qui se veut convaincant ; maintenant, tous les regards étaient tournés vers la Marraine et sa filleule ; même celui de Danzo. Elle détourne le regard pour ne pas avoir l’idée de lui régler son compte. C’était donc toi la fameuse cavalière de Kakashi ! Tout le monde ne parle que de vous. Il est vraiment mignon, hein ?! » Comme si Kakashi n’était pas à deux mètres, la vieille disait tout ce qui lui passait par la tête. La jeune fille hausse les épaules.
    « Ca s’peut. » Tsunade lui adresse un sourire entendu auquel Rukia ne prit même pas la peine de rougir.
    « Kakashi ! Vient donc un peu par là. Dites, j’ai parié sur vous deux, ne me décevez pas. »
    « Parier ? »
    « Oui. Pour tous les deux… tu sais. » Sans honte, elle adresse à la Kunoichi un clin d’œil auquel la jeune fille ne répondit tout d’abord, que par un soupir, puis par une réponse avec aucune nuance de sentiments. Tout ce qu’elle voulait, c’était fumer tranquillement et philosopher sur sa vie de pomme.
    « Et bien, prépare toi à casser ta tirelire. »
    « Pourquoi ? »
    « Et pourquoi pas ? La jeune fille jette un regard à Kakashi puis continue : Entre lui et moi, il se passera jamais rien. »
    « Pourtant vous semblez… »
    « La vérité… n’est pas toujours là où l’on regarde, Tsunade. »

    Elle jette un regard à Danzo ; au fond d’elle, elle espérait qu’il l’ait entendu et qu’il s’affole. Qu’il s’affole pour ce grand secret qu’il avait si longtemps réussi à garder. Elle dépasse Tsunade et empreinte la porte menant au balcon. Etant jeune, elle y allait souvent ; non pas pour essayer de mettre un sens à sa vie comme aujourd’hui, mais pour attendre qu’Itachi veuille bien revenir de missions. Elle aperçoit du coin de l’œil, un vieux copain de classe, Assuma, la cigarette au bec. Elle s’avance et lui demande une cigarette ; surpris qu’une jeune femme qu’il ne reconnaissait pas l’appelle par son prénom, le jeune homme lui tend son paquet, un sourcil levé. Elle ne prit pas la peine de se présenter –elle avait quand même essayé de tuer son père lorsque le Yondaime et sa femme étaient allongés au sol seize ans auparavant- , prit la cigarette et demanda un briquet. L’homme aux côtés du Jônin s’empressa d’en sortir un et de presser le bouton pour faire sortir la flamme. Elle savait déjà ce qu’il allait dire. Elle s’approche, allume sa cigarette et le jeune homme, le sourire en coin, lui lance :

    « Qui allume… »
    « Encule, je sais. »

    Elle s’éloigne des deux hommes et s’accoude à la barrière de sécurité. Ses nerfs, qui semblaient pourtant être revenus de leur escapade momentanée, lâchèrent à nouveau ; alors elle prenait entièrement conscience de ce qu’elle avait dit à Tsunade. Alors, elle comprit que le monde des Shinobi n’était qu’un monde d’hommes qui ne verraient jamais en elle une Kunoichi mais une jolie femme à conquérir. Même Tsunade ne la voyait pas comme une ninja mais comme un sujet de paris ridicules. Un nouveau sanglot lui traverse l’échine. Elle porte ses mains à ses yeux ; pour la première fois de sa vie, elle se sentait seule.
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Kakashi Hatake

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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyMar 14 Sep - 9:46

    « Qu’est ce qu’il y a ? Tu as mal ? »

    Tsunade semblait s’inquiéter pour Kakashi. En effet, depuis que Rukia était partie s’isoler, les oreilles du ninja n’arrêtaient pas de siffler. Il essaya de tapoter un peu, mais le son insupportable ne cessait pas. En face de lui, Tsunade le fixait et tenait une olive à la main.

    « Ce n’est rien, c’est sûrement de l’eau. »

    Il arrangea ses cheveux argentés et prit un verre de saké. Il ne but pas tout de suite, il réfléchissait un peu à la réaction de Rukia. Pourtant, Kakashi ne paraissait pas plus perturbé que d’habitude. Il restait silencieux et mystérieux devant les autres. Gaï et les autres étaient enfin montés, lorsque le géant vert au pouce légendaire s’approcha du ninja au sharingan, ce dernier l’ignora encore. Gaï voulait faire un concours « d’olive ». Le principe était simple, celui qui mangeait le plus d’olive en une minute avait gagné. Déçu d’être face à un mur, il proposa ce jeu à Rock Lee. Gaï souhaitait tester son élève, pour mieux le chronométrer, le jeune homme devait commencer puis, une fois la minute écoulée Gaï annoncerait son score. Pour finir, Gaï jouerait à son tour.

    L’ultime défi débuta. Les olives dénoyautées étaient ingurgitées une à une par Lee. La foule commença à s’intéresser au petit spectacle, en moins de cinq secondes, tout le monde regardait et encourageait Lee. Dans la salle, seule une personne s’en fichait éperdument : Kakashi. Il tournait même le dos au courageux mangeur. Il restait dix secondes, et grâce à sa vitesse, Rock Lee en avait avalé pas moins de soixante-dix ! Des mots tels que « incroyable » « impressionnant » ou encore « complètement taré » étaient chuchotés. Certains se mirent à crier le décompte.

    «
    Cinq ! Quatre ! Trois ! D... »

    Leur joie fut interrompue. Son habit vert faisait ressortir son visage écarlate. Le bruit de la foule était remplacé par une toux forte. Les deux mains sur sa gorge, Rock Lee essayait de recracher l’olive mal placée. Le destin avait voulu lui jouer un tour, il était sur le point de finir, mais à vouloir aller trop vite, il était en train de mourir étouffé. Tsunade bouscula tout le monde et trébucha maladroitement aux pieds de Lee en soufflant :

    « ‘Scusez-moi. Poussez-vous ! Mais… y’a combien de Lee là ? Oh et puis zut, t’as qu’à l’avaler ça ressortira naturellement. Et si ça peut t'rassurer, je parie que t’vas vivre. »

    La belle Hokage ivre venait de faire peur à tout le monde. Ils étaient paralysés devant la situation, de plus, la ‘jeune’ blonde avait scellé le sort du ninja. En pariant qu’il allait vivre, c’était sûr que sa mort approchait à grand pas. Gaï n’arrêtait pas de crier, de gesticuler. En résumé, il paniquait complètement. Soudain on entendait quelqu’un faire des excuses timidement. Kakashi avait maladroitement bousculé le jeune homme. De fait, le ninja au sharingan n’entendait pas les cris de la foule à cause du sifflement à l’oreille. Cela peut sembler absurde, mais quiconque connait Kakashi sait qu’il a un don unique : il est le seul à pouvoir se fermer du monde extérieur. Il avait son verre de saké à la main, et revenait petit à petit sur Terre. Il voulait demander à Tsunade de regarder si quelque chose n’était pas venu se glisser dans son oreille. Il vit qu’elle n’était pas devant lui, alors il se retourna. A ce moment, Kakashi heurta Rock Lee. Ce n’était pas très violent, mais les deux tombèrent sur le sol. En effet, Lee était affaibli par le manque d’oxygène, puis le ninja aux cheveux argentés semblait trop lourd pour ses petites épaules. Sous le choc, Lee avait réussi à cracher l’olive maligne.

    La scène était des plus burlesques. La foule avait devant elle Tsunade sous Lee, lui-même sous Kakashi. Ils voyaient trois ninjas au sol pour le prix d’une olive. La suite fut des plus logiques, la foule éclata de rire. Seul Gaï décida de relever les dominos humains. Il souleva Kakashi et le jeune homme. Puis Shizune arriva avec une mixture curative pour Tsunade. Cette dernière était si forte, qu’elle n’avait pas remarqué que deux hommes lui étaient tombés dessus. Tonton, le cochon, courait partout pendant que sa maitresse installait Tsunade à une table. Il fallait que son envie de vomir lui passe.

    Malgré les réclamations de Kakashi, Gaï tenait à le porter jusqu’au ‘réveil’ de Tsunade. Il espérait au moins qu’un ninja médecin vienne soigner les deux victimes ‘olivesques’.
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Yutsuki Hara
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyMer 15 Sep - 8:08

    Des gouttelettes d’eau coulent encore du robinet. Mon visage n’est pas bien sec, il reste même quelques bulles de savon sur ma joue droite. Je m’essuie une dernière fois avec la serviette. Je me regarde dans la glace, je vérifie qu’il ne reste aucune trace du produit. Un frisson me parcourt, le peignoir ne me couvre pas assez pour me réchauffer de l’air glacé de la salle d’eau. Mon costume pour la petite soirée entre Kage est accroché derrière moi, je comptais revêtir une chemise blanche, un pantalon noir, une petite veste noire et une cravate rayée. Avant de m’habiller, je mets plusieurs gouttes de parfum sur mon cou. J’exagère un peu sur la dose, mais je préfère sentir le parfum plutôt que l’hôpital. Je crains que les effluves de médicaments aient imprégné mon beau costume. A vrai dire, je profite pleinement de la salle de bain du ‘malade’ d’Oto. Ce-dernier m’avait laissé la possibilité de me doucher et de m'habiller dans sa petite chambre d’hôpital. Quelques minutes auparavant, j’avais pris soin de dérober cet ensemble à l’un des patients. J’ai visité discrètement plusieurs chambres, et au bout d’une petite demi-heure j’avais trouvé cette petite merveille qui était pile à ma taille.

    Tic tac tic tac. L’heure tourne et je me rends compte que nous sommes en retard pour la grande rencontre de ce soir. Après tout, il vaut mieux faire une entrée remarquée plutôt qu’une arrivée médiocre. Il faut savoir briller dans ce genre de fête. Je ferme le dernier bouton, je resserre ma cravate puis je sors de la salle d’eau. Devant moi est assis Nakago, le nouveau Rot d’Oto s’était habillé avant moi, il m’attendait. Cet homme avait presque la même tenue, le seul détail différent était qu’il ne portait pas de cravate. L’homme à l’allure de serpent paraissait plus décontracté que moi. Je regarde ma montre, d’un regard il me comprend : il se lève, il réunit ses affaires et sort. Je le suis avant d’avancer à ses côtés. Nous montons au rez-de-chaussée, et croisons les infirmières à l’accueil. Elles ne nous remarquent pas, nous avions prit soin de diminuer notre chakra. Ces apprenties ninja médecins ne sont pas assez entraînées pour déceler une énergie en apparence si faible. En sortant de l’établissement, Nakago relâche tout ce qu’il retenait. Le jeune homme aux yeux de serpent détient trop de chakra pour réussir à le canaliser pendant longtemps. De mon côté, c’est différent. J’ai été formé pour ne pas être remarqué, alors je préfère rester discret et retenir tout ce que je peux.

    Nous avançons en silence dans cette ruelle sombre. Je repense au plan que Nakago m’avait proposé quelques heures auparavant. Il voulait que mon âme entre dans un autre corps, malheureusement je n’écoutais pas tellement ce qu’il baragouinait. Par conséquent je ne réalisais pas très bien dans quoi je m’engageais. Au dernier moment je me rebiffais et lui balançais que je souhaitais réfléchir avant d’abimer mon cher petit corps si bien entretenu. Le Rot d’Oto était resté bouche bée devant ma réaction étrange. Pourtant, s’il voulait que je sois son cobaye, il fallait que je mette un peu de bonne volonté. Ce que je n’allais pas faire, alors il s’est résigné à me laisser du temps. Après tout, s’il avait besoin d’un chien-chien, il lui restait Black Iris, son fidèle assistant démoniaque.

    Une voix suraigüe vient interrompre ma réflexion. Nous étions enfin arrivés devant le palais de l’Hokage, une jeune fille maigrelette gesticulait et criait mon nom.

    « Haraaaa ! Haraaaaaa !! Viens viiite !! On est en retard !!! »

    Bon sang… Dans une heure elle me passe la corde au cou et m’annonce qu’elle est enceinte si ça continue. J’hésite entre lui gueuler dessus et lui expliquer que MA vie ce n’est pas SA vie ; ou sourire poliment et lui proposer que l’on monte les marches ensemble. J’avance en compagnie de Nakago, je lui lance un regard, et je fixe de nouveau la jeune serveuse. J’opte pour la deuxième proposition. La fille du cuisinier Ichiraku semble dans tous ses états, on ne la tient plus, elle crie, elle est joyeuse et n’arrête pas de dire « je suis si contente d’être avec toi » ou encore « alala ! c’est merveilleux » et « comment tu me trouves ? ». Une veine sur le front ressort, j’ai du mal à me contenir. J’ai l’impression d’être comme cet après-midi devant la chère camarade de ce Kakashi. Si elle ne se tait pas dans cinq secondes il va falloir que j’agisse. Je commence à bouillir, je regrette déjà de l’avoir invitée. J’espérais qu’elle serve à quelque chose, et non qu’elle vienne m’assaillir avec ces questions à la noix. Soudain, Nakago se penche vers moi et me souffle :

    « C’est une femme. Elle ne demande qu’à être rassurée sur tes soi-disant sentiments. »

    « Tu veux faire psy’ pour couple en crise ? » ai je envie de répondre. Pourtant, ça ne semble pas idiot ce qu’il raconte. De toute façon, elle a décidé de me pomper l’air, alors qui ne tente rien, n’a rien. Ma main droite attrape le bras de la jeune Saya, ma main gauche glisse sur ses reins, je l’oblige à se mettre en face de moi, mes lèvres s’approchent des siennes. Ses joues deviennent écarlates, j’entends presque son cœur battre, mes yeux plongent dans les siens. Seuls quelques millimètres nous séparent. Nakago, lassé, commence à monter les marches. J’attends quelques secondes, et je remarque que sa tête fait un léger mouvement en arrière. Je souris et recule mes lèvres. Nos visages s’éloignent, je lâche doucement son bras, j’avais réussis à créer un malaise, j’avais enfin la paix. Elle se permet à peine de me chuchoter des plates excuses.

    « Non mais, ce n’est pas que je ne veux pas, mais, enfin tu... Je... t’es fâché ? Je… je… je suis désolée.
    - C’est rien, lui dis-je en souriant. »

    La montée des escaliers se fait dans un silence digne d’un monastère, j’apprécie cette tranquillité méritée mais éphémère. En effet, une fois arrivé, je vois Nakago complètement figé devant une scène assez… ‘étonnante’. L’homme que j’avais attaqué au déjeuner repose sur le dos d’un gars à la coupe au bol, tout le monde semble agité et Tsunade est à moitié ivre sur une chaise. Il ne manque plus que la petite tarée pour que l’équipe soit au complet. Saya a l’air totalement perdue, elle ne sait pas si je lui en veux, ou si le dîner est normal. J’essaye de la rassurer un petit peu en la regardant gentiment. Après tout, elle s’était faite belle pour l’occasion, sa petite robe rouge en était la preuve. Saya brille de mille feux et ses petites boucles d’oreilles créoles en or scintillent comme deux petites étoiles. Son maquillage est parfait : le mascara lui faisait des longs cils fins, et son rouge à lèvre n’était pas provocant. C’est dommage qu’elle parle autant pour ne rien dire. En se préparant, il semble qu’elle ait oublié quelque chose de primordiale : bien coiffer ses cheveux châtains. J’ai l’impression qu’elle a essayé de faire un chignon élégant, mais quelques mèches rebelles retombent sur les traits creusés de la jeune femme. Je quitte ses yeux noirs pour balayer l’assemblée présente pour le dîner. La table est remplie d’assiettes vides, et des tas de gens parlent fort pour ne rien dire, comme la jeune Saya d’ailleurs… Je préviens Nakago que je vais m’en griller une, et je pars vers le balcon.

    L’air frais me fait du bien, et le brouhaha est un peu moins pénible ici. Je constate qu’autour de moi il n’y a pas grand monde. J’avais demandé à Nakago de surveiller Saya, elle pouvait vite devenir gênante à force de parler un peu trop. En faisant plus attention, je vois à ma gauche une petite nana habillée d’une robe bleue légèrement plus longue que celle de la petite serveuse. Cette petite brune semblait esseulée, et surtout très belle. Ça tombe bien, j’ai plus de feu. Je m’approche d’elle, je sors une clope de ma veste et lui demande :

    « Dites ma jolie, vous auriez du feu ? »


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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyMer 15 Sep - 14:16

    Un cercle brumeux s’envole, court et s’évapore dans les rues de Konoha. Distraite, elle le regarde voguer au fil des courants d’air ; cette sphère lui rappelait Kakashi. Elle soupire. Sans matière, sans soucis, les deux flottaient au grès du vent sans jamais se soucier des petits tracas quotidiens. Insaisissables, ils se laissaient porter sans remords ni regrets, au grès de la pluie et du beau temps ; inlassablement, ils continuaient leur route sans se soucier de leurs destinations. Le regard perdu, elle passe la tope à ses lèvres. Est-ce qu’il pensait à elle ? Certainement pas : le ciel étoilé est bien plus attrayant aux nuages. Elle passe une main dans ses cheveux, découragée. Elle ne sait plus trop quoi penser du Jônin, ; les sentiments de ce dernier apparaissant subitement pour mieux disparaitre l’instant d’après. La cigarette se consume un peu plus entre ses doigts ; elle retient la fumée dans ses poumons puis, dans un soupir, la regarde s’enfuir vers les nuages. Ce qu’elle aurait aimé vivre comme lui, au jour le jour.

    Avec déception, elle constate que son moment de détente touche à sa fin ; déjà, le petit tube blanc lui brûle les doigts et lui demande de l’embrasser une dernière fois. Triste vie que celle d’une tope ; on l’allume doucement, elle s’enflamme, on l’embrasse jusqu’à n’en plus pouvoir... Et on l’écrase sans même la regarder. Elle portait sa meilleure amie à sa bouche quand une voix masculine s’éleva derrière ses épaules. Sa torpeur brisée par les mots doux d’un étranger, elle tourne lentement les talons, décidée à ne pas l’ignorer. Elle dut se rattraper à la rambarde pour ne pas glisser sous l’étonnement. Ses pieds, peut-être un peu trop émus par ces retrouvailles inespérées, avaient subitement décidé de la laisser tomber. Gênée, elle se redresse, le dos appuyé sur la barrière de sécurité et lui tend un petit sourire. Il était là, devant elle et il ne l’avait pas reconnue. Tout comme les autres.

    « On dirait bien que je suis ‘tombée sous le charme’… »

    Son sourire s’élargit. Le garçon avait bien changé depuis le déjeuner catastrophique du midi même. Il avait revêtu un costume foncé qui faisait ressortir tout le charme qu’il avait si bien caché au cours de leur première rencontre. Méconnaissable, il était beau et calme. Quant à sa voix, elle laissait entendre ce léger accent Iwanais qu’elle n’avait pas perçu aux premiers abords et qui ne faisait qu’accentuer le charme de son propriétaire. L’ensemble de toutes ces petites choses qu’elle n’avait su relever, peut-être par manque de temps ou plutôt par manque d’intérêt, s’avérait être très appréciable. Elle aurait pu tomber amoureuse de ce jeune homme non dépourvu de savoir-vivre. Elle aurait pu apprécier ce caractère fort, cette in-conformité, cet amoureux de tabac ; mais son cœur était bien décidé à résister, à garder une foi inébranlable en Kakashi. Alors, par ce jeune homme elle lui ouvrirait les yeux et peut-être qu’il réaliserait enfin qu’elle ne l’attendrait pas toute sa vie, qu’à un moment elle tomberait dans les bras d’un autre beaucoup plus ambitieux. Ce Shinobi dont la gente féminine ne pouvait pas rester totalement indifférente serait le prétendant parfait qui ferait sortir le Jônin de sa vie contemplative. Son cœur s’accélère, elle ne l’écoute pas. S’il ne réagissait pas, elle laisserait tomber l’affaire et se contenterait de petites aventures sans lendemain. Avec surprise, elle entend une petite voix lui souffler que s’abandonner à cet homme ne pourrait pas être une si mauvaise chose. Puis l’invitée ajouta, comme pour se justifier que c’était certainement la meilleure façon pour faire réagir Kakashi. Elle s’approche du garçon et attrape doucement sa cigarette. Après tout, elle avait attendu seize ans pour n’avoir qu’une très maigre satisfaction niveau sentimental ; il était certainement temps qu’elle pense à elle, qu’elle profite des avantages de son corps. Elle esquisse un petit sourire au jeune homme ; elle préférait même pas imaginer la réaction de son père s’il avait entendu cela.

    La main experte, elle approche la cigarette du jeune homme vers la sienne. Au bout de quelques secondes, elle s’embrase timidement. Un sourire amical aux lèvres, la jeune fille la lui rend. Oui, il aurait pu être celui avec qui elle aurait passé sa vie. Une foule de questions, jusqu’alors muettes vinrent s’immiscer dans son esprit jusqu’alors si clair ; et si le garçon n’entrait pas dans son jeu ? Et s’il ne voulait vraiment que du feu ? Oui mais s’il ne voulait qu’un briquet, pourquoi s’être adressé à elle ? Il allait la draguer, c’était certain. Il restait un homme ; il ne dirait pas non à un coup du soir, surtout si celle qui vous le fait comprendre est la cavalière d’un de vos ennemis. Elle jette par dessus le balcon son mégot et demande timidement au jeune homme :


    « Excusez-moi mais… Je peux vous demander une cigarette ? »

    Elle tend le petit sourire gêné de son nouveau personnage. Si dans la vie elle n’était pas une personne très fine, elle parvenait néanmoins à endosser n’importe quel rôle ; et aujourd’hui ce serait celui de la jeune femme bien éduquée, avec un fort caractère mais dont la vertu semblait, par son éducation, difficile à faire flancher. Comme dans les Liaisons Dangereuses , le garçon essaierait alors de faire se lever cette vertu par mille preuves de bonne éducation. Elle avait alors volontairement choisi un caractère fort pour ne pas ennuyer le garçon avec une trop forte timidité et une vertu à tout épreuve pour l’obliger à donner le meilleur de lui-même. Pour l’obliger à laisser paraitre le meilleur de son éducation devant Kakashi. Et elle, elle l'encouragerait par des signes nets de la fragilisation de sa vertu. Elle n’avait jusqu’alors fait aucune erreur sur le choix de ses personnages.


    « Vous n’êtes pas d’ici, n’est-ce pas ? »
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyJeu 16 Sep - 19:37

    La jeune demoiselle porte ma cigarette éteinte près de la sienne : une légère lueur rouge apparaît, une légère fumée naît et l’odeur de tabac parfume l’atmosphère. J’entame doucement ma friandise brûlante, la fumée s’invite dans mes poumons et en expirant je joue à former des cercles. Je m’appuie un peu plus sur la rambarde, du coin de l’œil je regarde la jeune femme en lui lançant un sourire timide mais complice. Je ne sais par quel maléfice j’ai été piégé, pourtant je sens se tisser un lien invisible entre elle et moi, quelque chose de fort mais imperceptible. Nous sommes à part de ces gens qui nous entourent, je ne les vois plus, je ne les sens plus, c’est comme s’ils n’existaient plus. Ce lien n’a rien à voir avec la haine ou l’amour, c’est plus sensé que cette vision enfantine des relations humaines. C’est un mélange d’inconnu, de mystère, d’amitié et de curiosité. Selon moi, les conditions d’un flirt sans conséquences sont réunies, et je n’ai pas l’impression que ma ‘coéquipière’ soit en désaccord. Mes pressentiments se confirment un peu plus lorsque sa voix s’élève pour me demander une cigarette. Je ne résiste pas à l’envie de la voir consumer une clope, je me tourne pour être en face d’elle et je pose mon coude sur la rambarde. Un léger caractère joueur me pousse à aller chercher le paquet de cigarette, sans quitter ses yeux. Je la contemple, je m’amuse à essayer de la faire rougir. Ma main attrape sa proie, ouvre la victime et lui dérobe un précieux organe, elle sort victorieusement de ma veste. Je détiens ce qu’elle veut, ce qu’elle m’a demandé si gentiment. J’esquisse un sourire malin, et lui montre l’offrande.

    « Quelle coïncidence ! C’est ma dernière cigarette, elle vous était réservée. »

    J’avoue, pour plaire il faut mentir, mais qui ne le fait pas ? A vrai dire, il m’en restait deux, personnellement je trouve mille fois plus élégant de sortir ce genre de phrase plutôt que : « ouf, il m’en reste une pour plus tard». Si dites ça à une petite nana, ne vous étonnez pas de vous prendre un râteau…
    J’entre dans son jeu, j’amène la cigarette vers la mienne : elle s’allume. Au moment où je lui tends l’objet, elle me pose une question.

    « Vous n’êtes pas d’ici, n’est-ce pas ? »

    Ma main touche la sienne durant quelques secondes, le temps de lui donner la clope. Je suis un peu étonné de cette question, mais je le prends comme un réel compliment. Au moins elle sait que je ne suis pas comme ces tarés de villageois de Konoha. On m’avait dit que j’avais un accent, mais de là à le remarquer aussi rapidement… Je me trouve prit de court, une seule solution se dessine dans ces moments : le mensonge.

    « C’est vrai je ne suis pas de Konoha, je viens d’Iwa, pour tout vous dire j’accompagne notre Kage à ce dîner. C’est un vieil homme assez petit, notre village préfère viser sur la sécurité. Je suis comme son garde du corps, vous voyez ? »

    Je me tourne vers les gens se tenant à l’intérieur du palais, je viens à peine de rétablir un contact avec le ‘monde extérieur’. Je parcours toute la salle d’un regard sévère. Au bout de quelques minutes je trouve ma cible. Je quitte ma cigarette de la bouche, je souffle la douce fumée et j’indique à la jeune femme le Tsuchikage. Je lui explique brièvement qu’il n’est pas très méchant et que surtout, tout le village d’Iwa lui doit un profond respect. Je fus interrompu par une voix criarde, celle de Saya :

    « Oh ! Hara ! Je t’ai cherché partout ! Heureusement que tu m’as fait signe sinon je n’au… »

    Elle s’arrête de parler au moment où elle croise le doux regard de la dame à la cigarette. En effet, la jeune serveuse avait vu Hara pointer du doigt dans sa direction. Elle était tout juste à côté du Tsuchikage, le jeune homme ne l’avait pas remarqué, mais en montrant du doigt le Kage, Saya avait cru voir un ‘signe de la main’ de la part de son amant. Ce qui expliquait son arrivée soudaine sur le balcon. Ainsi, elle brisait ma rencontre avec… comment s’appelle-t-elle déjà ?

    « Attends ma belle, Saya, laisse moi te présenter… comment vous appelez vous, jolie cœur ? »

    En entendant ces mots, Saya accordait la couleur de ses joues avec celle de sa robe, l’ensemble formait un corps rouge écarlate. La pauvre petite était blessée par une telle attitude, la jalousie monte en elle à tel point que des larmes viennent embuées le regard profond de la demoiselle. Une larme coule petit à petit sur sa joue creusée. Pendant ce temps, je regarde passivement sa réaction, j’entre dans le rôle d’un biologiste étudiant un phénomène curieux : la jalousie féminine. Je continue à consumer ma douce cigarette. Sans prévenir, Saya se jette dans mes bras. J’ai à peine le temps d’ouvrir les bras pour éviter une brûlure sur son frêle corps. Je ressers l’étreinte tout en sentant quelques larmes couler sur moi. Je me tourne vers sa concurrente et lui adresse un regard presque malicieux. Je lève les yeux au ciel, l’air exaspéré.

    « Pardonne-moi, osais-je chuchoter, vu ce qui s’est passé tout à l’heure je croyais que tu voulais que je te laisse tranquille. Je finis ma cigarette et on se parle plus tard, d’accord ? »

    Telle une enfant fautive, elle me relâche et hoche de la tête en signe d’affirmation. Derrière, j’aperçois Nakago, je lui lance un regard sévère. Je lui avais demandé de la surveiller, en quoi est-ce compliqué ? Elle part en courant vers la salle de réception. Je passe ma main sur moi, pour essayer d’effacer les quelques traces de larmes enfantines. Nous sommes enfin seuls.

    « Finalement je n’ai pas entendu votre réponse, quel est votre nom ? »


Dernière édition par Yutsuki Hara le Ven 17 Sep - 16:50, édité 1 fois
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Rukia Namikaze
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyVen 17 Sep - 14:00

    Le geste élégant, il lui tend sa cigarette allumée. Elle l’accepte ; s’ils avaient pris un mauvais départ le midi même, celui-ci s’annonçait avec un bien meilleur dénouement. Le sourire fin aux lèvres, elle le regarde, l’observe, l’admire ; ce jeune homme au regard brillant avait dû faire tourner beaucoup de têtes parmi ses contemporaines, tout en lui dégageait encore le parfum de ces femmes qui s’étaient abandonnées sans aucune résistance à ses bras. Il savait qu’il plaisait, c’était certain, et il savait merveilleusement bien en jouer. Les femmes devaient être comme la cigarette à ses lèvres ; une friandise, une chose à étudier avant d’allumer. Une fois la qualité approuvée, il les enflammait par ses belles façons, les consumait au fil de la nuit pour ensuite les jeter dès que venait l’aurore. Finalement la cigarette n’était peut-être pas un si mauvais exemple de vie que ça. Leurs regards ne se lâchent pas, il lui offre un regard mielleux ; le décompte de ses victimes devait être impressionnant. Au fond, elle aurait préféré être comme toutes ces femmes, se laisser avoir sans broncher. Mais cela aurait été beaucoup trop simple. Elle ne voulait en rien regretter ce qu’il se passerait par la suite, ni compromettre sa mission, qui, au fil des minutes, devenait de plus en plus lointaine. Bien que l’étranger fût le parfait opposé du Jônin, elle ne pouvait nier une attirance évidente. Se perdrait-elle en jouant le jeu ? C’était parce que le jeu était risqué, qu’elle se permettait de le jouer ; bien que la moindre erreur, le moindre faux pas lui feraient tout perdre, l’animation qu’il mettrait dans sa vie un peu trop morne, en valait la chandelle.

    Leurs mains se croisent. Elle prend doucement le présent des doigts du garçon sans le quitter des yeux. La Chûnin lui offre un sourire en coin puis, retire presque à regret sa main de celle du jeune homme. Elle laisse son bras s’abattre gracieusement sur sa hanche et ne dénoue pas le contact visuel. Finalement, la soirée n’était pas si catastrophique ; en plus d’avoir réussi à se faire payer deux cigarettes, elle aurait certainement quelqu’un pour réchauffer son lit ce soir. Elle porte la cigarette à ses lèvres. Alors, elle se rend compte que la main chaude du garçon manquait à la sienne, si froide. Ses pensées s’estompent à la voix du jeune homme ; il dit être garde du corps du Tsuchikage. Alors tout ce mystère pour une place aussi… Commune ? Elle lèvre un sourcil et glisse son regard sur le corps du jeune homme, comme pour confirmer son appartenance au cercle du Kage. Puis, elle esquisse un mince sourire auréolé d’un regard complice ; bien que ses épaules ne soient pas larges et qu’il ne soit pas très baraqué, il devait être un bon ninja. En tout cas ce qui était sûr, c’était qu’il était sacrément bien bâti et que de partager son lit avec ne serait pas bien difficile. Sa mère avait raison ; les ninjas, c’est le mal. Elle l’écoute parler du dirigeant d’Iwa ; visiblement, il ne tarissait pas d’éloges de la part du garçon. Pourtant elle, elle en aurait des choses à dire sur ce Leprechaun, tout comme lui en aurait certainement à dire sur son alcoolique de Kage. L’oreille attentive à ses explications, elle éteint discrètement la cigarette si consciencieusement allumée par le jeune homme ; il était tant de passer aux choses sérieuses.

    Une voix stridente interrompt son mouvement ; elle retient une réflexion un peu trop ‘Uzumakienne’ pour son rôle. Au premier coup d’œil, elle reconnait la fille d’Ichiraku ; habillée d’une robe rouge, elle était élégante. Incontestablement, elle avait dû faire beaucoup d’efforts pour être aussi jolie mais ses joues trahissaient les heures passées dans le stand de son père. La petite voix se demande si Kakashi l’avait vue. Une deuxième apparait et affirme que ce n’est désormais plus de leur ressort. Sans se démonter, la Kunoichi adresse un petit sourire amical à cette jeune fille à laquelle elle allait une fois encore, dérober son idéal masculin. Comme pour confirmer cette idée, le jeune homme décide de jouer sur les nerfs déjà fragilisés de la jeune femme. Il était clair qu’à présent sa cavalière ne serait plus qu’un poids pour parvenir à mettre la jolie brune dans son lit ; car il était évident que les deux jeunes personnes n’allaient pas se contenter d’une simple discussion sur un balcon. Alors, sans répondre au jeune homme, elle jette un regard sur la petite serveuse ; ladite Saya, à la provocation du garçon, releva le menton les yeux brillants. Rukia s’appuya un peu plus à la barrière, contemplant le jeu délicat du jeune homme. Il était vraiment fascinant, le salop à l’état pur, le Valmont moderne. Et ça lui plaisait, elle en frissonnait. Plus le temps passait, plus sa raison se faisait muette, étourdie par ce prince qui était tout sauf charmant. Son jeu l’impressionne, elle le regarde faire, se laisse porter par ses mots de Don Juan.

    La jeune fille s’éloigne du jeune homme puis retourne dans la salle. Un travail de maître. Elle adresse un sourire en coin au garçon qui semblait être embêté par les quelques larmes restées encrées sur son costume. Alors, il lui redemande son nom. Est-ce qu’elle lui avait déjà donné au stand d’Ichiraku ? Elle était incapable d’en s’en souvenir ; et si elle lui en donnait un autre et qu’une personne l’appelle par son véritable nom ? Elle jette un regard sur la salle illuminée comme pour s’assurer du départ de Saya puis le reporte sur le jeune homme. Sans la moindre hésitation, elle avale par quelques coups de talons la mince distance qui les sépare. Leurs regards se croisent, leurs corps se frôlent ; la jeune fille incline légèrement la tête et fait s’embrasser les deux cigarettes. Sa cigarette jusqu’alors éteinte s’enflamme. Avec toute l’élégance dont elle pouvait faire preuve, la jeune fille souffle la fumée sur son côté droit et lève le visage vers ledit Hara.

    « Votre cavalière a l’air tout à fait charmante... »

    Elle lui adresse un sourire entendu puis s’éloigne légèrement du jeune homme ; elle-même déteste quand quelqu’un souffle sa fumée dans son visage.

    « Je crains que mes parents n’aient pas fait dans l’originalité, Monsieur. Je suis Rukia Heimy June, de la maison des Yuhi. Elle lui tend un petit sourire et continue : Appelez moi simplement June, je n’aime pas mes autres prénoms. »

    C’était en voyant passer Kurenai plus loin qu’elle s’était décidée sur son nom d’emprunt. A nouveau, elle porte la cigarette à sa bouche et continue :

    « J’espère que vous vous plaisez ici, Monsieur. S’il vous manque quoique ce soit… Le regard brillant, elle s’approche doucement du garçon, un sourire entendu pendu à ses lèvres : …Vous pouvez toujours demander de l’aide à notre Kage. Elle est parfois joviale. »

    Elle laisse échapper un sourire franc, loin de la moquerie ; il ne fallait pas qu’il croit qu’elle serait trop facile à attraper et qu’elle était comme toutes ces jeunes femmes fonctionnant seulement avec leurs hormones. Au fond d’elle, là où sa raison persiste à lui crier d’arrêter ce jeu dangereux, elle espère que Kakashi voit la scène. S’il la voyait, peut-être réagirait-il ? Néanmoins, elle n’était plus sûre de vouloir qu’il dise quoique ce soit.
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyDim 19 Sep - 16:16

    Je suis trempée ! Je me noie, il n’arrête pas de pleuvoir ! Quand cela cessera t-il ? Je n’arrive pas à émerger, je deviens rouge, je vous en supplie arrêtez de m’ennuyer ! Je ne suis pas faite pour ramasser tant d’eau, essuyez cette eau… Je me noie, je ne respire plus… Au secours… Je… Si la joue de Saya pouvait penser, ça ressemblerait un peu à ce genre de discours tellement les larmes abondaient sur ses joues. Cette jolie pomme habillée de rouge était bouleversée par cette soirée désastreuse. Son cavalier était adorable, et elle avait tout gâché en lui refusant ce baiser. Si elle l’a perdu, s’il est allé voir quelqu’un d’autre, c’est de sa faute, et uniquement de sa faute. Qui pouvait deviner qu’il aurait été aussi rapide ? Non, en fait il était évident qu’il aille voir ailleurs il est si charmant, et si bon. Non, elle se trompait encore la réalité était tout autre ! Ce n’est pas lui qui s’est approché d’elle, non pas du tout ! C’est cette greluche qui s’est approché de son petit Hara déboussolé par le refus de la petite serveuse. Oui, Saya était persuadée que tout était de la faute de cette brune aguicheuse !

    Ses petites pensées s’égaraient tandis qu’elle accourait vers la sortie du palais. Elle était tellement triste qu’elle enferma son visage dans ses mains, à vrai dire, même sans cacher son visage elle ne voyait rien. Les larmes masquaient totalement son champ de vision. Elle ne voyait que des formes floues s’agiter vaguement autour d’elle. Saya se fichait de ces personnes, elle n’aurait voulu que lui. Pourquoi avait-elle refusé ses lèvres si tentantes ? Si amoureuses ? Si c’était à refaire elle se serait abandonnée. Si elle avait su, elle aurait embrassé Hara, et ils se seraient aimés pendant une nuit, deux semaines, trois ans, et quatre décennies. Oui, elle rêvait de recommencer, d’avoir une seconde chance, mais dans la réalité les ‘si’ restent des suppositions. Ces ‘si’ la torturait, son esprit jonglait entre réalité et illusion, elle aurait besoin d’un retour sur Terre : d’une vraie claque. Si seulement elle pouvait se réveiller de ce cauchemar illusoire. Pourtant, il ne fallait s’attendre à rien, la chance n’avait jamais été de son côté. Le petit trèfle à quatre feuille ne marchait pas, ni le fer à cheval, la petite à robe rouge luttait contre le courant de la mauvaise fortune.
    Soudain, une sorte de barrage se dressait devant elle : sa course larmoyante venait d’être arrêtée par une chute. Elle adorait marcher à talon, elle brillait sur ces petites échasses élégantes. Pourtant, aujourd’hui était la journée de trop, sa cheville droite s’était pliée, Saya, déséquilibrée, chutait sur son barrage. Son petit corps était tombé sur un homme portant deux personnes.

    Saya avait déboulé de nulle part, elle s’était écrasée sur Gai. Ce-dernier manqua de s’écrouler à son tour. Le léger choc permit à Kakashi de glisser des épaules du ninja habillé de vert. Heureusement, il était enfin debout ! Il n’avait de cesse de demander à Gai de le lâcher, il disait qu’il allait très bien et que ses jambes pouvaient le porter. Tout ce petit discours était inutile face au porteur têtu. Kakashi remettait correctement sa veste un peu pliée, et ramena sa cravate devant, il frottait son pantalon pour essayer de le défroisser quelque peu. Le jeune homme se sentait regardé, alors il leva le visage et aperçut les yeux hypnotisés de la jeune femme. Il était préoccupé par la fille d’Ichiraku, elle le dévorait des yeux, plus il rougissait plus les yeux féminins se faisaient ronds. Elle aimait ce visage doux et ses yeux originaux. Il était son barrage qui bloquait le courant de la malchance. La jeune serveuse désirait le remercier d’être là au bon moment, et elle ne voulait plus avoir de regret. Tout d’un coup, Kakashi reçut cette jeune femme dans ses bras : il ne savait pas quoi faire. Le ninja écarquilla les yeux et laissait ses bras le long du corps, il n’aimait pas ce genre de situation. La petite pomme rougissait, son petit cœur battait. Elle avait enfin réussi à être audacieuse, les larmes ne coulaient plus. Elle ne l’aimait pas, mais elle était ravie d’avoir osé bouger sans une larme, sans regret et sans timidité. Aujourd’hui, la fille d’Ichiraku avait un peu plus confiance en elle.
    L’étreinte avait duré quelques secondes à peine et Kakashi s’écartait déjà. D’un geste élégant il recula, ainsi la jeune femme libéra le corps –si prisé– du ninja. Ce-dernier sentait qu’il y avait un problème, mais surtout, il se demandait ce qu’elle faisait là, peut-être se charge-t-elle du service ? Cette pensée fut écartée quand il réalisa qu’elle ne portait pas le tailleur des autres serveuses, a-t-elle été invitée ? La demoiselle était en face de lui en train de le dévorer du regard, le plus simple était de lui poser directement la question.

    « Que faites vous là ?
    - Je suis la cavalière d’un des invités, dit-elle de sa petite voix.
    »

    Il continua en lui demandant qui l’avait invitée. Elle prononça un nom qui lui disait vaguement quelque chose, pourtant elle disait vrai. La fille d’Ichiraku se retourna et indiqua le jeune homme au balcon, posté devant une jolie brune.

    « C’est lui.(♥) »

    Sa courte phrase était prononcée avec un soupçon de tristesse, son ‘(ex ?)-amant’ semblait l’avoir délaissée pour une autre. Ceci, elle risquait de mettre du temps avant de l’oublier. Kakashi, lui sentait la tête lui tourner lorsqu’il aperçut les deux personnes au balcon. Le cavalier de la petite serveuse fumait en compagnie d’une jolie dame vêtue de bleu. Il aperçut Rukia s’approcher dangereusement du jeune homme. Ses joues rosirent. Que faire ? Il fut sous le choc et ne bougeait plus : il la perdait sous ses yeux. L’homme esseulé, perdu dans cette foule, fixait les amants ? Il était en retard, comme toujours.

    Un ninja doit faire abstraction de ses sentiments.
    Il doit mettre l’accent sur le succès de ses missions.
    Il ne peut pas s’attarder sur des affaires de cœur.

    Si le ninja désobéissait il serait en danger, alors il fallait suivre ces règles fondamentales. Il connaissait un joli couple, ils avaient eu deux enfants : l’une rousse et l’autre blond, l’histoire avait été tragique. Son père, s’était suicidé et avait laissé sa mère seule face à ce jeune fils. Pourquoi ont-ils tous souffert alors qu’ils étaient heureux ensemble ? Peut-être que sans la paix, il ne peut pas y avoir de jolies relations faites d’amour et d’eau fraiche. Avec un si beau visage, Kakashi pouvait avoir l’amour, mais certainement pas quelque chose qui s’inscrit dans le temps.
    Il doit accepter de laisser Rukia.
    Il doit obéir aux lois ninjas.
    Il ne doit pas agir et il doit rester spectateur de sa propre vie, s’écoulant petit à petit devant ses yeux vairons.


    Ceci lui était dicté par son esprit, sa raison en tant que Jônin. Son cœur était plus complexe, même lui ne voyait pas clair, il avait beau se frotter les yeux et les rouvrir, il constatait toujours la même réalité. Les deux êtres sur le balcon paraissent charmants et dégoulinant de passion. A chaque battement de cœur, il voyait les bourreaux achever un peu plus son épave cardiaque. Kakashi se sentait comme un naufragé abandonné, sa croisière tranquille avait été interrompue par cette torpille : l’homme fumant et fumeux aux côtés de la belle. Une voix derrière lui stoppa ses pensées désespérées.

    « ça va ? »

    Il se retourna et son regard perturbé remarquait une grande silhouette, des cheveux longs. Cette personne habillée d’une veste verte se tenait devant Kakashi. Ses yeux semblaient inquiets, et son haleine sentait le saké. Tsunade ?

    « Tu veux que je te porte ? Tu n’as pas l’air bien !
    - Non merci Tsu… que je te porte ? hum, non merci Gai, corrigea-t-il après avoir bien ouvert les yeux. Occupe toi plutôt de cette demoiselle, c’est la fille d’Ichiraku. Je reviens, j’ai oublié quelque chose. »

    Gai se mit à bavarder un peu avec Saya, pendant que Kakashi approchait d’un pas décidé vers le balcon. Il voyait de mieux en mieux les deux personnes. Il commença à éclaircir sa gorge, dans son esprit il se répétait ce qu’il allait dire pour se donner du courage. Tout à coup, une voix féminine l’interpella… quoi encore ? Shizune courrait pour rejoindre le ninja. Une fois devant lui, elle fit les yeux ronds, cela faisait longtemps qu’elle en l’avait pas vu sans son masque. Elle reprit ses esprits avant d’annoncer que Tsunade le demandait, cette dernière voulait discuter du nouveau Rot d’Oto ainsi que du combat de ce matin. Shizune attend la réaction de Kakashi si impassible. De l’extérieur, on ne voyait qu’un homme qui réfléchissait à une réponse. De l’intérieur, il était face à un dilemme. Il devait choisir entre la raison du ninja et ses sentiments dissimulés derrière une carapace épaisse. Cinq secondes passèrent, Shizune était toujours suspendue à ses lèvres. Il lança un regard à Rukia, elle était splendide même avec ce jeune homme. Il chuchota « A plus tard ». Il se tourna vers Shizune et déclara :

    « Très bien, j’arrive tout de suite. »
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Yutsuki Hara
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyMer 22 Sep - 18:55

    Ma victime s’approche élégamment, son corps arrive, je sens son souffle sur moi. Son visage d’une beauté provocante se tourne délicatement. Ma respiration s’accélère petit à petit, ma chasse va porter ses fruits… Ses lèvres viennent à moi… Durant quelques secondes mon regard se perd, je deviens hypnotisé par ses yeux, ses joues parfaites, sa bouche malicieuse, son nez droit. Je divague complètement, je perds de vue mon objectif nocturne. Une légère déception me pince lorsque je constate que nos corps se réunissent indirectement : nos cigarettes forment un pont instable entre elle et moi. Dommage… Cette fille réussit à me rendre nerveux et impatient, il semble que je sois tombé sur une personne jouant sur mes plates bandes. Mais elle se trompe d’ennemi, je la fais valser comme je veux et où je veux. Ma belle, tu manques d’expérience dans ce domaine, fais-moi confiance, je vais te ramener sur Terre. Et elle continue à attiser ces flammes dangereuses qui nous séparent en évoquant ma petite poule Saya. Serait-ce de la jalousie ? Un large sourire apparaît sur mon visage soigné, je contemple cette nana au nom qui m’est encore inconnu. Mon bras reposant sur la rambarde se rapproche lentement d’elle, j’attends le moment idéal pour déposer ma main, tenant la cigarette, sur sa petite épaule… musclée ?! Quel idiot, j’oubliais que si elle était là, c’est peut-être parce qu’elle est ninja, de plus elle n’a pas de cavalier, alors ça renforce cette triste hypothèse.

    Je laisse parler cette demoiselle nommée June. J’attends qu’elle finisse sa présentation et son petit discours sur l’Hokage. D’ailleurs je me demande si elle ne se foutrait pas de ma gueule en la qualifiant de ‘joviale’ ? Cette dingue n’avait pas l’air joyeux quand elle a voulu me réduire en charpie ! June esquisse un grand sourire en terminant sa réplique… Alors elle se fout vraiment de moi ?! Progressivement, ma veine sur le front se met à ressortir. Soudain, je me souviens vaguement d’un conseil donné par Nakago sur le chemin « Reste calme ce soir ». Bien que ce souvenir envahisse mon esprit, ma veine tape de plus en plus : je n’arrive pas à la contrôler. Mon regard quitte ses dents blanches, et fixe ses yeux ainsi je parviens peu à peu à me ressaisir.

    Le bras que j’avais laissé flotter inutilement sur le flanc se releva et ma main attrapa celle de June. Je consomme un peu plus ma cigarette, puis d’une voix suave je continue notre jeu :

    « Enchanté mademoiselle June »

    Rapidement, j’embrassais le dessus de sa main soignée, le contact avec sa peau me donnait envie de dévorer ma proie dans cette même seconde. Il aurait été facile d’enchainer gestes, baisers, étreintes et effeuillage dans un lieu plus intime. Pourtant, il me faut retenir ces ‘pulsions’ et rester sur un simple baisemain.

    « Mon nom est Hara. »

    Je porte une nouvelle fois la cigarette à mes lèvres, l’envie est trop forte, j’ai du mal à me contenter de cette petite main, c’est un maigre amuse-bouche pour un prédateur comme moi… Elle est entrée dans mon jeu, c’est évident.

    « Je n’ai besoin que d’une chose, c’est… »

    Je peux terminer cette phrase de différentes manières réfléchis bien. Je ne veux qu’elle pour cette nuit, mais si je lui dis ça, elle fera la fausse offensée et je serai obligé de ‘récupérer’ Saya. Bon sang… A l’intérieur je crois entendre une douce mélodie. Sa main est encore dans la mienne, alors je décide de tourner cette négligence à mon avantage, je resserre un peu mes doigts autour des siens.

    « d’une cavalière pour danser. Alors acceptez-vous de danser ici avec moi ? »
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Rukia Namikaze
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyJeu 23 Sep - 19:16

    Les yeux dans les yeux, il attrape sa main et la porte à ses lèvres. Un frisson lui parcourt l’échine ; sa main tremble légèrement dans celle du jeune homme. Avec une appréhension contenue, elle regarde cet homme dépasser la barrière de l’intimité et lutte sans relâche contre elle-même, contre ce réflexe de retirer sa main à un prétendant un peu trop entreprenant. Elle lui adresse un demi-sourire ; elle espère qu’il interprète ce léger soubresaut par un frisson de désir et non comme la gêne de cette proximité. Le jeune homme se présente et la jeune fille ne contemple que ses lèvres, l’esprit ailleurs. Méthodique, elle évalue avec application toutes les possibilités qui lui restent pour retirer sa main de celle du jeune homme, sans qu’il ne le prenne pour autant comme un affront ; il ne faudrait pas que ledit Hara s’enfuit avant qu’elle ne se ‘sacrifie’ pour la bonne cause... Néanmoins, il fallait qu’elle récupère l’avantage perdu sur le jeune homme, et vite : elle ignorait si elle pourrait retenir un nouveau mouvement de recul si le jeune homme reprenait les devants. C’était à elle de diriger l’embarcation et non lui. La jeune femme laisse échapper un mince filet de fumée à travers ses lèvres puis jette négligemment son amie par-dessus la rambarde.

    Elle lève le regard des lèvres du garçon pour les poser sur ses yeux ; elle laisse flotter un léger sourire sur ses lèvres quand elle remarque que le Don Juan avait non pas deux yeux marron, mais vairons. Comme le beau, le séduisant, le délicieux et mystérieux Kakashi. Elle qui flirtait avec le brun ténébreux dans l’espoir d’oublier son attirance naturelle pour le Jônin, elle était bien obligée de reconnaitre que son souvenir était difficile à laisser de côté. Elle joue tranquillement avec son piercing tout en jaugeant le garde du corps ; leur soit disant ressemblance s’arrêtait à ce détail car le jeune homme, contrairement à son aîné, était bien plus audacieux et détenait dans son regard, cette flamme familière aux autres hommes. Comme s’il avait le pouvoir de lire dans ses pensées, le jeune homme lui avoua n’avoir besoin que d’une seule et unique chose. Il laissa sa phrase en suspend, laissant deviner ses réelles intentions ; la jeune fille, oubliant momentanément toute convenance, certaine d’avoir gagné la partie, se mordit malicieusement la lèvre. Elle sent les doigts du jeune homme se resserrer sur les siens, sa respiration s’accélère ; elle lui plait, il allait certainement lui avouer son envie farouche de sentir son petit corps fragile contre le sien. Sa main tremble, la pression de ses dents sur ses lèvres se fait plus forte. Elle manque de justesse de s’ouvrir la lèvre quand le Ninja lui demande de l’accompagner danser. Les hommes étaient-ils condamnés à être lâches ? Elle salue d’un petit sourire le courage dont avait fait preuve le garçon ; s’il lui avait avoué vouloir seulement coucher avec elle, elle aurait certainement souri et fait du mieux pour faire diminuer l’attente de l’étreinte. Mais il avait préféré la finesse et serait contraint à essuyer de longues heures d’attente.

    Les notes jusqu’alors ignorées parviennent à ses oreilles. Sans prendre garde à ses pieds criant à la douleur, elle accepte l’invitation du jeune homme d’un mouvement de tête. La perspective de danser ne l’enchantait guère, puisque ne sachant que les bases rudimentaires de la valse. Néanmoins ce désagrément était largement contrebalancé par un petit détail ; dans la salle, beaucoup de gens les regarderaient et parmi eux, le talentueux Jônin au sharingan. Alors, il ne pourrait plus l’ignorer. Elle ressert avec douceur la main du jeune homme et entraine ce dernier dans la salle de ‘réunion’. Elle tire la porte coulissante séparant la tiédeur de la nuit des relents désagréable de transpiration, d’alcool et de Ramens. A peine eurent-ils dépassé le seuil de la porte que quelques chuchotements s’élevaient déjà sur l’apparition de la jolie brune et son singulier cavalier ; les paris sur le couple de la soirée devraient être repensés. Un petit sourire satisfait sur les lèvres, elle entraine le shinobi vers la piste de dance en prenant bien soin d’éviter la table des alcools, étant persuadée que Kakashi le Délicieux s’y trouvait. Elle risqua un regard et y aperçut Gai ; si ce bonhomme vert y était, alors le Jônin ne devait pas être très loin. Elle détourne son regard du plus ridicule Ninja de Konoha pour le poser vers la piste de dance ; sa respiration jusqu’alors normale se coupe brutalement et, avec la vitesse du son, les muscles de son corps se resserrent. Elle croise son regard. Une pierre d’une tonne –au moins- tombe sans douceur sur ses entrailles. Au lieu de boire tranquillement un verre de Sake avec les autres invités Kakashi était là, devant elle, attablé avec Tsunade. Et il la regardait.

    La chanson si douce à ses oreilles cessa brusquement et une autre, véritable désastre auditif atteignait à présent ses tympans ; sensible aux changements de ‘bruits’, la Kunoichi brisa le contact visuel avec le Jônin pour le poser sur la piste de dance où Gai et son fils dansaient et chantaient. Les paroles ne lui disaient rien et la danse encore moins. Ils parlaient de carioca, de hoola houp et exécutaient une danse qui n’étaient ni du « tango ni de la tchacha », selon eux. Elle n’irait pas les contredire, elle les croyait bien volontiers. De toute façon, elle ne connaissait rien en danse. Sans demander l’accord de son nouveau cavalier, profitant de ce changement de programme, la jeune fille changea brutalement sa trajectoire pour aller vers le bar à alcool et trouver un petit remontant.

    La mission Rukia, ta mission. Elle souffle le plus discrètement possible puis tend au jeune homme un verre de Sake, le sourire enjôleur aux lèvres. Les yeux dans les yeux, elle fait clinquer son verre contre le sien.

    « A cette soirée et… A vous. »

    Sans attendre davantage, la jolie brune vida la coupe de son contenu, sans omettre de garder son regard brillant sur le séduisant Garde du Corps. Elle repose maladroitement son verre et remarque du coin de l’œil, plusieurs dizaine d’yeux rivés sur les deux charmants amants, à l'affût d'un imminent baisé. De toute façon, il n’y avait que ça d’intéressant dans cette soirée, à part peut-être les deux idiots qui dansaient comme des déments sur la piste de danse. Peu à peu ragaillardie par l’alcool de riz, elle s’approche doucement vers le garçon, sous les yeux envieux de son fan club masculin. Une nouvelle fois, leurs corps se frôlent, ils ne sont plus qu’à une poignée de centimètres l’un de l’autre. Consciente que plusieurs douzaine d’yeux étaient rivés sur ce couple esthétiquement parfait, elle se penche sur l’oreille du garçon et chuchote :

    « Voudriez-vous qu’on leur offre de quoi jaser ? »
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptySam 25 Sep - 16:21

    Décidément, l’Hokage était d’humeur bavarde : elle ne cessait de répéter la même chose depuis dix minutes. Maintenant Kakashi connaissait par cœur comment s’était passé le combat avec Nakago ainsi que l’incident nocturne entre elle et un ninja d’Iwa. Tsunade semblait ressentir de l’amertume et de la rancœur envers ce jeune homme qui avait réussi à s’introduire dans sa chambre pendant son sommeil. Kakashi entendait pour la troisième fois la scène qui s’était déroulée à quelque pas d’ici. Le ninja ne voyait pas l’intérêt de connaitre l’histoire sur le bout des doigts, mais apparemment cette femme voulait raconter à tous –et plusieurs fois– comment elle avait voulu détruire le petit gars en un coup. Nakago l’en avait empêché, mais cela avait peut-être été un sauvetage diplomatique. Sans ça, Iwa aurait été obligé d’attaquer Konoha par fierté. Ceci n’aurait pas été judicieux avec l’Akatsuki rôdant à travers les pays ninja… pensait Kakashi.

    « Oui, oui, c’est scandale… oui, oui vous avez eu raison d… »

    Kakashi ne pu terminer sa phrase lorsqu’il aperçut Rukia tenant la main d’un autre. La musique s’était élevée dans la salle, des musiciens payés par Tsunade étaient chargé de mettre un peu d’ambiance lors de cette soirée mondaine. Les deux jeunes gens en profitaient joyeusement, ils se tenaient la main et poussaient tout le monde pour être au centre des attentions. On les contemplait, on attendait l’instant fatidique. Kakashi fixa les yeux de Rukia qui ne le voyait pas. Soudain, leurs regards se croisèrent et le cœur du jeune homme ralentissait : il était proche de l’arrêt cardiaque. Les yeux soulignés de noir et ses cils mis en valeur par du mascara sublimaient le visage de la belle. Intérieurement, l’homme au sharingan se flanqua une claque, pour retourner sur Terre. De son côté, la demoiselle se précipita vers le bar –en compagnie de l’inconnu. Une goutte d’eau fit déborder le vase : leurs corps sont trop proches… Comment faire pour les séparer ? De plus, en regardant attentivement la silhouette et le visage de l’étranger, Kakashi crut reconnaitre quelqu’un. Maintenant le doute était ôté : il était sûr de l’avoir vu quelque part. Les cheveux argentés en bataille et les yeux vairons lui disaient quelque chose… Kakashi écarquille les yeux et un éclair de génie le foudroie. On dirait… moi ? Cette étrange ressemblance perturbait le jeune Jônin. Pendant ce temps, Tsunade répétait encore une fois l’histoire de la veille, puis Rukia s’approchait dangereusement de l’inconnu. Tout d’un coup le jeune homme fit un mélange entre ce que déblatérait Tsunade et la scène romantico-absurde qu’il voyait. Le résultat de cette analyse se résuma en une phrase et un geste clairs, nets et précis :

    « Tsunade, ce n’est pas lui justement ? » Indiqua Kakashi

    Il se fichait que ce soit lui ou non, le fait est qu’il tentait une solution désespérée. Il s’avérait que Kakashi soit chanceux aujourd’hui, sa question pertinente résonna dans l’esprit ivre de Tsunade. Elle aperçut son ennemi nocturne en compagnie de la fille de Yondaime. De l’extérieur, on aurait pu déceler un éclair de haine dans les yeux noisette de la ‘jeune’ femme. Elle écarquilla les yeux et la scène surprenante entre les deux amoureux choqua l’Hokage à tel point que les vapeurs d’alcools semblaient s’évaporer en un claquement de doigt. Elle se lèva de sa chaise, ignora complètement Kakashi –ce dernier étant totalement absorbé par les lèvres de Rukia– et se dirigea dangereusement vers le petit ninja d’Iwa.


Dernière édition par Kakashi Hatake le Mer 29 Sep - 20:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptySam 25 Sep - 19:33

    Je n’ai pas le temps de souffler, que déjà June m’emmène dans la salle de réunion des Kage. Moi qui voulais mener la danse, c’est elle qui m’embarque dans cette aventure dangereuse. Je tiens toujours sa main un peu froide, et je me demande ce qui va se passer si l’autre dinde me voit… Mais où est Nakago ? Et dire qu’il est censé me protéger si tout part en live… Avant que la demoiselle ne commence à valser, je jette ma cigarette dans un verre posé négligemment sur une table : l’eau restant au fond éteint doucement ma gourmandise. Je me redresse, la douce musique est voilée par des jacassements de bonshommes verdâtres c’est charmant à souhait. J’allais danser avec la belle quand j’aperçois du coin de l’œil un mec que je ne porte pas dans mon cœur… un certain ‘Kakashi’. Je crains qu’il ne me reconnaisse, il ne faut pas que je reste ici, sinon je serai grillé !

    « June, ça vous dit de… »

    Boire un verre ? Ma phrase fut coupée par le geste brusque de la jeune fille. Cette dernière avait prit toute seule la décision d’aller au bar. Je comprends de moins en moins cette demoiselle, et ma méfiance s’accroit. June me tend un verre d’alcool, j’esquisse un sourire elle sait parler aux hommes… Nos verres se heurtent : « A cette soirée et… à vous ! ». Avoue ? Avouer quoi ? que je suis un étranger ? que je veux faire la peau à Tsunade ? Comment elle est au courant ? C’est quoi cette fille ? PUTAIN je suis grillé ?? Oh mon dieu… c’est un piège et elle m’a emmené en face de Kakashi pour qu’il me fasse la peau ? Je n’y crois pas ! Le sang me monte à la tête, je parviens difficilement à boire le contenu de mon verre, je crains que ce verre soit le dernier… Sérieux, je suis dans une merde noire… Je suis en train de me faire avoir comme un bleu. BON SANG MAIS IL EST OÙ L’AUTRE D’OTO ?

    « Voudriez-vous qu’on leur offre de quoi jaser ? »

    J’avale ma salive et le sang redescend. Pendant que mon esprit divaguait, le corps de la jolie brune s’était rapproché jusqu’à être à porté de main. Elle… je me perds, je me prends une véritable claque. Toutes ces questions n’étaient que des absurdités, non, c’était purement et simplement de la paranoïa. June enflamme mes désirs en une seule phrase. On dirait que cette flamme bleutée ne désire qu’une chose : embraser pour provoquer les invités à la langue bien pendue. Je choisis de ne pas répondre par la parole, j’ai toujours préféré l’action rapide à la lenteur du verbe. Je ballade ma main sur son dos et je l’arrête dans le creux des reins. De l’autre main je mets ses cheveux en arrière : laissant ses pommettes et ses lèvres à l’air libre. Je me courbe, mon regard embrasse sa petite bouche. Je ferme doucement les yeux –pour que les sentiments paraissent sincères. Nos lèvres s’effleurent puis elles se touchent, et ne se quittent pas durant quelques microsecondes. Notre étreinte est interrompue : on tapote mon épaule. Bon sang… comment ai-je fait pour ne pas sentir son chakra se rapprocher de moi ?! Je relâche l’étreinte. Mon visage rougi en voyant Tsunade et ma veine ressort en signe de fureur. Je décide de malaxer mon chakra. Je commence à créer une dizaine, une douzaine puis des centaines de petites bulles que je compte faire exploser. Plus l’atmosphère sera humide plus je pourrai l’invoquer… Je pousse June, ne sachant pas si cette demoiselle est un ninja, je préfère limiter les dégâts. L’Hokage met son bras en arrière, elle ferme son poing… Avant que je ne puisse exécuter le dernier sceau qui éclaterait toutes les perles d’eau, quelqu’un se met à hurler :

    « VOUS AVEZ FINI VOS CONNERIES ????? BANDE DE JEUNES BÊNETS ? »

    Une voix nasillarde venait de retentir, le Tsuchikage est assis… ou debout… en tout cas sa taille était la même donc peu importe sa position, sa petite taille reste évidente.

    « TSUNADE ! Si vous ne voulez pas rompre la paix diplomatique entre nos deux pays, vous cessez immédiatement d’attaquer l’un de mes villageois. Bon sang, prenez vos médocs et lâchez lui la grappe ! »

    Est-ce une parole sensée de la part du Tsuchikage ? Etonnant… Tsunade commence à entrer en conflit verbalement avec le Kage d’Iwa. Le ton monte entre les deux. J’arrête ma technique, les petites bulles tombent sur le sol sans exploser. Je reprends mon souffle, la dispute entre les deux est une véritable chance de fuite. Pourtant, j’aperçois Kakashi s’approchant à grand pas. Son regard sévère me jauge et promet de me péter littéralement la gueule. Avant de prendre la poudre d’escampette, je me tourne vers Rukia :

    « Je me sens obligé de quitter votre petite fête, venez-vous avec moi ma belle ? »

    Ma main tendue n’attend que la sienne, et mon esprit espère une réponse rapide.
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Rukia Namikaze
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyDim 26 Sep - 16:25

La jeune fille se détache lentement de l’oreille du jeune homme. Comment allait-il réagir ? Bien entendu, elle ne se posait pas cette question pour le bel étranger mais pour le Jônin. Pouvait-elle espérer qu’il agisse avant l’échange des deux jeunes personnes ? Merde, penses-y p’u à lui. De toute façon, c’est trop tard ; déjà les échanges entre leur public sont plus vifs. Le jeune homme passe sensuellement sa main derrière son bassin, dévorant littéralement les lèvres de la Kunoichi du regard. Les chuchotements s’intensifient, sa tête lui tourne ; la scène en dessous de l’arbre s’était déroulée de la même façon. Ostie mais pourquoi je pense encore à lui alors qu’un jeune et séduisant garçon s’apprête à m’embrasser ? Ses questions s’envolent lorsque les doigts du jeune homme caressent doucement son visage ; un long frisson lui parcourt l’échine lorsqu’elle sent son souffle embrasser ses joues. Elle voudrait s’enfuir loin, très loin, et aimer cet homme toute une nuit. Les lèvres délicieusement chaudes du shinobi rencontrent alors les siennes, se mêlent et s’entremêlent sous les regards ravis des parieurs, Peut-être aurait-elle incliné la tête pour approfondir l’échange, peut-être même aurait-elle passé ses bras autour du cou du garçon si seulement on ne les avait pas interrompus en pleine démonstration de passion.

Sans un mot et l’appréhension au ventre, la jeune fille s’écarte avec précaution de la Godaime ; présentement, elle avait le même regard que sa mère. Celui de la sauvage qui va exploser de fureur quand sa fille va lui annoncer quel éclat d’intelligence elle a encore fait preuve. Elle fait vraiment flipper. Elle allait attraper la main de son cavalier pour lui faire comprendre la nécessité de faire de l’air, quand celui-ci la poussa légèrement en arrière comme pour la protéger de la jolie blonde alcoolisée. Elle esquisse un sourire en coin ; sournoisement, elle espère que Saya soit aux premières loges de sa défaite. Son petit sourire s’envola néanmoins très rapidement et fut remplacé par une expression des plus étonnantes de la part de la jeune fille : celle de l’ahurissement le plus complet. Entendons-nous : pas un ahurissement banal, non. On parle bien de L’ahurissement Yamatoïsé, les yeux écarquillés et les lèvres en ‘o’. Malgré ses efforts depuis leur rencontre, la Kunoichi n’était pas parvenue à ressentir le chakra du garçon alors qu’à présent, il semblait s’étendre dans toute la pièce. Elle referma lentement ses lèvres. Il n’y avait qu’une seule possibilité probable : soit il était téméraire et vaniteux au point de croire qu’il pourrait vaincre tout le monde, soit il voulait se faire suicider. Elle fronce les sourcils, signe d’intense réflexion : pourquoi c’est toujours moi qui tombe sur les loosers ?

Ses réflexions funestes furent interrompues par une voix criarde bien trop reconnaissable. Pas encore lui… Que voudrait-il cette fois ? Qu’elle l’embrasse comme elle venait de le faire avec le Don Juan ? Non mais quel pervers, qu’il ne croit surtout pas qu’elle ferait une chose pareil. Ok, elle était complètement désespérée, ok elle avait terriblement la poisse en amour mais elle ne l’était pas assez pour coucher avec un Leprechaun. Que ce soit clair. Lassée par tous ces remous qu’elle avait elle-même engendré, la jeune femme s’intéressa avec beaucoup de sérieux à l’emplacement des pustules sur le visage du Tsuchikage. Très vite écœurée par le spectacle désolant de ce visage qui n’avait certainement jamais connu ‘netrogena’, la jeune fille essaya tant bien que mal de comprendre ce que la créature pustuleuse essayait d’exprimer à son Hokage. Rompre… Immédiatement… Villageois… Quoi ? Mais il est pas gêné lui ? De quel droit il demandait à Tsunade à ce qu’elle, Rukia Namikaze, rompe avec Hara ? Bordel, elle avait encore le droit de choisir sa vie, non ? Elle lève un sourcil interrogateur à Tsunade , bien trop occupée dans ses gesticulations pour le voir. En effet, déjà elle hurlait, fidèle à l’esprit de Kushina Uzumaki, tout ce qu’elle pensait du village d’Iwa et ‘les ploucs qui le gouvernaient’.

Plus terrifiée qu’amusée par les propos des deux Kage, la jeune fille eut du mal à saisir ce que les lèvres de son cavalier lui demandaient. Néanmoins elle comprit clairement par son regard, son intention de filer. Finalement, il ne tenait peut-être pas tant que ça à crever étouffé sous la bave des deux Kage. Elle abaissa le regard et vit une main tendue, animée de la ferme intention de s’enfuir loin, très loin. Et étrangement l’idée de se retrouver loin de ce monde de fous, seule avec un inconnu plutôt bien fait, était loin d’être désagréable. Elle allait plonger la main dans celle du Prince pas Charmant quand une main, sortie de nulle part, vint lui gifler la joue. Déséquilibrée [narrateur ? Tu parles de la santé mentale de Rukia ou de sa stabilité précaire ?], la jeune fille se rattrapa tant bien que mal à la table où était entreposée le buffet, ajoutant au passage une petite touche odorante façon Sake à sa robe. Elle passa rapidement sa main sur sa joue brûlante et jeta un regard au futur ex-propriétaire de la main sauvage. Elle écarquilla les yeux. Saya. Elle venait de creuser sa propre tombe.

« Mais ça va pas ? Criss de folle ! »

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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyMer 29 Sep - 20:32

    En entendant Kakashi révéler la position d’un étranger sur le territoire de Konoha, Tsunade s’était levée et semblait décidée à en finir avec ce jeune Shinobi. Le ninja au sharingan aimait plus que tout la paix, et se mordait discrètement la lèvre inférieur, preuve de sa gêne. Certes, faire parti de l’ANBU sous-entendait être un espion, mais cette soirée n’avait pas pour but la condamnation d’un jeune inconscient. Bien au contraire, ce dîner devait se dérouler dans une atmosphère diplomatique, nous devions discuter de l’Akatsuki, de Sasuke, et tous les soucis actuels se disait-il pendant la rixe entre Tsunade et le jeune homme. Soudain, le hurlement d’un vieil homme en colère ramena Kakashi ‘sur Terre’, ses yeux perdus dans le vague distinguaient maladroitement ce qu’il avait devant lui. Le jeune homme écartait Rukia de la violence de Tsunade, pourtant, l’homme au sharingan ne l’interprétait pas de cette façon. Selon lui, Hara venait de frapper violemment Rukia. A cet instant, il ne comprenait pas ce qui se passait, mais ce qui était sûr c’est qu’une rage grandissante fleurissait en lui. Son visage restait impénétrable et s’il n’avait pas les yeux ouverts, l’on pourrait croire qu’il dormait tranquillement. Il se leva, et eut un drôle de réflexe : il mima le geste de lever son bandeau frontal pour révéler son sharingan. Cependant, le jeune shinobi paraissait oublier qu’il avait laissé le bandeau chez lui. C’est alors qu’il avançait vers Rukia et l’ennemi, le visage empourpré de honte. Ses pas étaient lourds, car sa fierté avait été touchée, il savait très bien au fond de lui que les convives avaient vu Kakashi faire un geste dans le vide, totalement absurde. Son masque était chez lui, ainsi sa gêne se remarquait encore plus. Intérieurement, il portait un regard sévère sur lui-même, mais cette pensée négative s’observait aussi de l’extérieur. En effet, une personne se situant en face de lui pourrait croire que cet homme ressent une haine indescriptible. Mais n’était-ce pas le cas ? De fait, il s’était mis debout et marchait en direction de Rukia, après avoir vu l’autre toucher, bousculer, heurter, blesser la jolie brune. Tsunade défoulait sa fureur sur le Tsuchikage, quant au villageois d’Iwa, il parlait encore à la jeune kunoichi. Il l’insulte ? Il la menace ? se demandait-il maladroitement.

    Grâce à son sharingan, Kakashi aperçut lentement le geste puissant de la serveuse musclée du bras droit – sûrement à force de porter des plateaux – frapper avec haine la joue lisse de Rukia. La pauvre demoiselle n’avait pas vu son ennemi arriver il va falloir qu’elle s’entraine encore s’égarait-il. Le ninja arrivait en face de Rukia, qui venait de se rattraper à la table, cette action paraissait être une erreur stratégique selon l’analyse de Kakashi. Avant de s’adresser à Rukia, le ninja décida de remettre les idées en place au jeune étranger. Il déposa sa main sur l’épaule du supposé Hara, sa bouche chuchotait près de l’oreille.

    « Je vous conseille de partir dans la seconde qui suit, étranger. »

    Sans regarder derrière lui, le ninja défenseur de ces dames ignora Saya et tendit la main à Rukia.

    « Cette fois-ci ce n’était pas une banane. »

    Il lui fit un clin d’œil imperceptible mêlant amusement, moquerie et compassion.
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Yutsuki Hara
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyJeu 30 Sep - 20:19

    Ouvre la bouche et dis moi cette fichue réponse, le baiser n’était-il pas une invitation assez évidente ? Allez, avance toi, et termine la soirée en ma compagnie, dépêche toi petit escargot. Sa main s’approche enfin de la mienne, je m’apprête à tendre un peu plus le bras. Je voudrais serrer son bras et sortir d’ici le plus vite possible. Au lieu de ça, une petite folle vêtue de rouge se rue sur ma nouvelle cavalière, et lui flanque la gifle du siècle. Je suis abasourdi face à la violence du coup, June, la pauvre victime de la jalousie excessive de Saya, emporte une table dans sa chute. Cette soirée, c’est l’anarchie. J’esquisse un sourire face au bazar général de cette fête pitoyable.

    « Konoha possède une quantité incroyable de débil– »

    Ce que je commençais à crier est interrompu par un homme arrivé plus vite que prévu. A vrai dire, en voyant Kakashi se diriger vers moi, je pensais avoir le temps de sortir une réplique géniale –et classe– et me tirer comme un voleur en quelques minutes. Pourtant, j’avais mal jugé la vitesse du ninja, maintenant il est en face de moi : sa main repose sur mon épaule. Son conseil est sage et intelligent : je dois déguerpir plus vite que mon ombre, sinon il va sûrement me réduire en bouillie. Il me relâche et se met à m’ignorer royalement, même Saya est mise de côté ! Je reprends mon sérieux, je fronce des sourcils et mon regard sévère se pose sur le dos de Kakashi. De dos tu fais moins le fier ! Lâche ! (note du narrateur : mais, c’est pas toi le lâche, Hara ?) Je décide d’imiter fièrement la technique du ninja copieur, je l’ignore complètement, je m’avance vers la jolie brune : je dépasse un peu le jeune homme.

    « Ma belle, merci pour ce merveilleux baiser. Je dois y aller. »

    Ça y est, j’ai pu dire ma réplique, je peux me tirer maintenant. Je m’éloigne de la demoiselle, puis je cherche Nakago du regard. Il n’est pas vers le balcon… pas vers le bar… ni vers les instruments… Mais bon sang, où est-il ? En y réfléchissant bien, je remarque que Nakago a disparu depuis que Tsunade était entrée en scène. Le ninja d’Oto veut sûrement garder son statut de Kage. Lâche. Je m’approche de la sortie, la petite serveuse me suivait encore. Je me retourne et lui attrape délicatement le bras. J’embrasse rapidement la commissure de ses lèvres.

    « Je te laisse aussi, tu me gênerais dans ma course. »

    Je fais un pas vers la sortie. Les Kages d’Iwa et de Konoha poursuivaient leur ‘conversation’. Un grand sourire se dessine sur mon visage, et sur un air un peu amusé, je crie à June :

    « June ! N’oubliez pas que vous me devez une cigarette… »

    Je l'ai dit ! Ma phrase classe claque ! Je sors fièrement –et rapidement– de cette soirée entre Kage, maintenant il est temps que je me tire de ce village de dingue. Rot d'Oto, j'arrive.


Dernière édition par Yutsuki Hara le Sam 4 Déc - 15:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyMar 5 Oct - 11:19

    La lèvre coincée entre ses dents, elle contemple la dérangée du bocal se débattre tel le moucheron dans une toile d’araignée. Sûrement dans l’idée d’éviter une baston générale, Maito Gai avait expressément enlacé la jolie petite serveuse après son attaque, ne lui laissant alors grâce d’aucune liberté de mouvements. Faque n’ayant rien d’autre à faire, la pitoune se débattait pitoyablement dans les bras du gentleman et hurlait à sa grande rivale qu’à l’occasion, elle lui crisserait la volée de sa vie. Et elle, elle la regardait avec haine, les ongles profondément encrés dans ses paumes. La tentation de régler leurs différents dès à présent était très forte ; néanmoins, convaincre Gai de lâcher la serveuse l’énerverait bien plus que ça ne la soulagerait au final. Alors elle la fixe, cette petite nana animée par on se sait quel sentiment ; elle la fixe sans ciller, ne parvenant pas à se décider sur la tournure des événements. Elle fronce légèrement les sourcils puis reporte lentement son regard sur la tâche créée par son manque d’attention. C’était en croisant le regard souffrant de la belle qu’elle s’était posée cette question ; comment aurait-elle réagi si l’homme qu’elle aime, avait embrassé une inconnue sous ses yeux ? Desserrant ses poings où les marques des ses ongles se faisaient encore lire, elle frotte avec un certain détachement la petite tâche sur son estomac.

    « Tu ne vas pas t’en tirer comme ça, toi. »

    Avec haine, elle fixe la petite tâche ; elle avait voulu lui expliquer à voix basse son triste sort avant qu’elle ne disparaisse à jamais. Elle émet un petit grognement tout en frottant désespérément cette maudite fatigante qui ne daignait, pour rien au monde, s’effacer. Tiens au fait, il foutait quoi Hara ? Se délectait-il du spectacle ou bien avait-il détalé sans même l’attendre ? Elle relève expressément son visage avant de manquer brusquement d’air. Le teint soudainement relevé, elle jette un rapide coup d’œil à la main tendue de son Prince Charmant puis esquisse inconsciemment un sourire niais lorsque leurs regards se croisent. Le magnifique Juunin était là, tel le héro du film qui améliore la situation quand tout va mal, lui tendant une main réconfortante. Ne sachant plus où se mettre, si elle devait prendre cette main ou si elle devait trouver une excuse à cette situation, elle choisit de fixer avec attention ses mains, comme si elles avaient quelque chose de très intéressant à lui offrir. Néanmoins elle redressa bien vite son regard lorsque le Juunin, plutôt que de lui demander si elle allait bien -comme l’aurait fait toute personne normale- se décida à lui rappeler ce jour, au combien merveilleux, où leurs lèvres s’étaient quelques peu égarées sous un chêne. Elle lui adresse un sourire gêné –mais où voulait-il en venir ? Voulait-il rattraper la connerie de Yamato, ici, maintenant ?- quand le jeune homme, bien décidé à la faire devenir tomate, lui adressa un clin d’œil. Elle allait s’excuser de son teint, ayant bien sûr pour cause la chaleur de la salle, quand son deuxième kik se posta à la hauteur du Juunin. Pourquoi avait-elle l’impression qu’il allait tout faire foirer ?

    « Ma belle, merci pour ce merveilleux baiser. Je dois y aller. »

    L’orgue parvenant déjà à ses oreilles, elle voyait les habitants de Konoha habillés de noir, penchés sur une tombe dont l’épitaphe était : ‘ici gît Rukia Namikaze, morte de honte’. Trop ébahie devant l’audace de ce garçon qui avait eu la témérité de raconter tout ça devant l’Homme de sa vie [au moins], elle le regarda filer vers la sortie. Et bien, en plus d’avoir laissé s’échapper un amant, elle avait peut-être perdu le seul habitant de Konoha qu’elle appréciait –et plus si affinités et tout ça, en une seule fois ; nouveau record. Une fois qu’il fut assez loin pour ne pas entendre ce qu’elle aurait à répondre au Juunin, elle reporta son attention sur ses délicates mains, espérant trouver une solution pour ne pas se retrouver quatre pieds sous terre d’ici quelques instants. Elle jeta un coup d’œil timide sur le Juunin, essayant une explication assez bancale :

    « Tu sais, chez eux, ‘cigarette’ veut dire baiser… Euh… Nan pas baiser… Pas le verbe ! Enfin… Baiser… Je… »

    A présent, elle se voyait la pelle sur l’épaule, creusant elle-même sa tombe. Hara, également bien décidé à la foutre sous terre, lui cria à travers la salle qu’elle lui devait une cigarette. D’un geste brusque, elle donne, dans ses pensées oniriques, sa pelle au garçon ; visiblement, il tenait à cœur de l’enterrer le plus vite possible. Cette journée était sans doute l’une des pires de toute son existence. Evitant à tout prix le regard du singulier Juunin, elle regarde le jeune homme sortir fièrement de la salle. Elle croise les doigts avec force ; de toutes ses forces, elle espère que l’Iwanais se prenne une porte vengeresse et qu’il subisse la même honte qu’il venait de lui procurer. Malheureusement, le jeune homme ne s’appelait pas Namikaze et sortit de la salle sans aucune bavure. Vie de merde. Et maintenant, que dire au Juunin ? Comment expliquer tout ça ? Il n’y avait qu’une seule façon de le savoir ; rapidement, elle détourna les talons, attrapa une bouteille de Sake miraculeusement épargnée par les invités et s’en servit un verre. Elle porta expressément le verre à ses lèvres et l’avala d’une traite. Le sake serait son meilleur ami pour supporter les prochaines vagues de la soirée. La chaleur du liquide se faisant sentir dans son estomac, la jeune fille se retourna vers le Juunin.

    « Et bien, je crois que pour la première fois depuis longtemps, je ne sais pas quoi dire... »

    Elle esquisse un sourire gêné et passe ses mains derrière sa tête, comme quand elle était gamine lorsqu’une situation lui échappait.
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyDim 10 Oct - 17:23

    La main tendue à Rukia attendait d’être serrée, mais elle fut déçue lorsque l’étranger vint s’interposer entre la belle et son cavalier ‘légitime’. Kakashi avait le sentiment d’être totalement ignoré par le jeune homme et la demoiselle. Pourtant, ce qu’il ressentait n’était pas de la haine, de la colère ou de la jalousie. Non, il ne connaissait rien de tout ça, il voyait simplement la scène d’un point de vue extérieur. Cependant, lorsque Hara osa prononcer une phrase contenant des mots comme « merci » et « baiser » : son esprit neutre fit de l’œil à son côté plus revanchard.

    La réplique de l’étranger faisait l’effet d’une piqûre de rappel. Une petite voix intérieure claironnait « ~souviens-toi du balcon !~ », « ~ce n’était pas toi qui était avec elle~ » ou encore « ~c’est trop tard~♥ ». Ça y était, tout devenait clair : les jeunes gens que Kakashi avait aperçu étaient bien des amoureux. De fait, il avait plus ou moins assisté à leur première scène de ménage chez Ichiraku. Il comprenait enfin que ce n’était pas l’étranger qui avait pris sa place au restaurant, c’était l’inverse. Le ninja au sharingan était l’amant, et l’Iwanais était le mari. Rukia, elle, était l’objet de toutes les convoitises. « ~Tu es en retard, comme toujours !~ » martelait sa conscience.

    Au moment où son regard se faisait plus vague que d’habitude, Rukia commença à balbutier une excuse légèrement ‘capilotractée’. Tu sais, chez eux, Pourquoi donne-t-elle des excuses ? ‘cigarette’ veut dire baiser… Après tout, elle n’avait rien promis, et lui non plus. Si cette histoire s’était déroulée il y a une dizaine d’année, la petite voix intérieure aurait été un dragon enflammant le moindre passant. Il se serait contenté d’une parole de ce genre « ce n’est pas dans les règles morales » puis il serait parti, en boudant un petit quart d’heure. Mais Kakashi avait grandi et elle aussi. Euh… Nan pas baiser… Pas le verbe ! A présent, elle était libre d’inviter les lèvres qu’elle voulait. Enfin… Baiser… Je… « ~Tu as eu tort d’intervenir !~ » acheva la petite voix.

    La jeune demoiselle ne semblait pas à l’aise, et se retourna pour boire un verre de saké.

    « Et bien, je crois que pour la première fois depuis longtemps, je ne sais pas quoi dire... »

    Kakashi essaya alors d’avoir l’air décontracté, il s’approcha doucement de la demoiselle : curieusement, l’odeur de saké prenait le dessus sur l’odeur de cigarette. Il fit encore un pas vers elle : l’homme aux cheveux argentés faisait face à la jeune femme bien coiffée. Les regards se rencontrèrent quelques secondes, Kakashi ne la contemplait pas, il ne la dévorait pas non plus. C’était une sorte de 'regard par coïncidence', quelque chose de naïf et puéril se dégageait de ses yeux vairons. Il déroba la bouteille de saké qui était à côté de Rukia. Autour d’eux il n’y avait aucun verre, ils appartenaient tous à un invité, et d’autres verres avaient été débarrassés par les serveurs. Le jeune shinobi justifia alors son rapprochement physique par une simple question :

    « Je peux ? » dit-il en indiquant le verre tenu par Rukia.

    Il décida de ne pas attendre la réponse de la jeune femme et attrapa le verre avant de s'éloigner un peu. Il se servit un verre d’alcool ferma les yeux et but le liquide d’une traite. La chaleur du saké le brûlait, mais fit du bien à sa petite voix quelque peu agaçante. Le verre était encore sur ses lèvres quand il ouvrit les yeux. Ce qu’il aperçut le choqua tellement qu’il échappa l’objet. En effet, ses yeux s’écarquillèrent et risquèrent de sortir de leur orbite lorsqu’ils tombèrent sur une image assez perturbante. Au fond du verre, on pouvait apercevoir un jeune homme dans une position un peu provocante et peu naturelle. Il ne devrait pas y avoir une femme normalement ? se demandait-t-il, ce qui se traduisait à l’extérieur par un simple :

    « oh… »

    Sous l’emprise de l’alcool, Kakashi semblait être plus lent que d’habitude. Il se tourna vers Rukia, et s’étonna presque qu’elle soit encore à ses côtés :

    « Alors, tu ne pars pas rejoindre ton… ‘amant’ ? »
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyMer 13 Oct - 10:50

    Le sourire crispé aux lèvres, elle attend une réflexion de la part de Kakashi ; un haussement d’épaules, un mot, n’importe quoi aurait suffi à la jeune fille. Néanmoins, le séduisant Jûunin ne semblait pas partager cet avis ; sans même prendre la peine de lui adresser un mot, il s’avance vers elle de sa démarche flottante quasi-fantomatique dépourvue de toutes contrariétés. A vrai dire, elle s’était préparée a à peu près toutes les réactions possibles de la part du talentueux shinobi mais certainement pas à celle-ci ; trop surprise pour réagir, elle contemplait ce jeune homme avaler les quelques mètres qui les séparaient. Le verre serré contre son estomac, elle le laisse s’approcher sans même songer à détourner son regard. Alors ce serait ici que le léger malentendu sous le chêne serait corrigé ? Le souffle difficile, elle le regarde se pencher sur sa gauche ; peut-être trop pudique pour le faire en public, il préférerait l’embrasser sur la joue : elle s’en accommoderait. Leurs regards se croisent et, incapable de réfléchir ni même de penser, elle reste là, stoïque quand à la future attaque amicale du shinobi. La main du Jûunin se tend ; stupéfaite, la jeune fille la regarde alors attraper non pas sa main, comme elle l’avait si innocemment espéré, mais la bouteille à ses côtés. Totalement désemparée face à cette situation qui la dépassait en tous points, la jeune fille n’exposa pas la moindre résistance quand le jeune homme attrapa son verre, pourtant si confortablement installé contre son torse.

    Il s’était légèrement éloigné d’elle pour boire son verre. La gorge sèche et les mots justes lui manquants, elle le regarde boire silencieusement la seule rescapée de la soirée. Pourtant sous son crâne de jeune femme, tout n’était pas aussi simple ; loin du silence extérieur, ses pensées prenaient un malin plaisir à se mélanger, se contredire et s’entremêler en un véritable brouhaha. Elle ne comprenait cet homme qui avait préféré l’ignorance à la discussion mais qui pourtant buvait comme pour se réconforter. Elle ne saisissait pas pourquoi il était intervenu entre Hara et elle si finalement, il restait indifférent à tous ces rebondissements et ne cherchait même pas à connaître la vérité. Le regard dans le vague, elle reporte son attention sur le petit verre ; si seulement elle pouvait le comprendre, rien qu’un peu, et connaître enfin ce qui se cachait sous ce visage lisse dépourvu de tous tourments, peut-être aurait-elle pu briser le silence glacé qui les entouraient. Mais, perdant totalement pieds, son navire tanguant trop dangereusement vers des réflexions trop incohérentes, la jeune fille avait préféré le silence, plus doux aux sottises. Et c’était certainement ce que Kakashi souhaitait. Alors elle continuait de le regarder, en proie à ses pensées.

    « Alors, tu ne pars pas rejoindre ton… ‘amant’ ? »

    Ebahie, elle pose son regard sur le jeune homme, comme si ce dernier avait hurlé une alerte à la bombe. Son ‘amant’ ? La colère nourrie par les deux verres trop vite avalés, elle ressert les poings. Alors c’était donc ça qu’il pensait, que c’était son amant ? Elle rencontre ses yeux ; le visage toujours aussi paisible, le jeune homme semblait se foutre ouvertement d’elle. L’irritation conversant avec ses nerfs traça un sourire jaune sur les lèvres de la jeune fille ; la colère mêlée à l’amertume, elle constate alors que même si elle avait couché avec Hara, cela n’aurait rien changé pour le Jûunin. Elle aurait pu être celle qu’on passait de lit en lit, ça n’aurait absolument pas été un problème pour lui : il s’en foutait royalement. Comment avait-elle pu se tromper autant sur son compte ? Comme si ses cordes vocales s’étaient réanimées grâce à l’interprétation grotesque du Jûunin, la jeune fille s’exclama d’une voix rendue plus dure par l’énervement :

    « HEIN ? Mais… Mais tu ne comprends rien ! »

    La pression de ses ongles dans ses paumes se fait plus forte ; cette salle de réunion n’était certainement pas l’endroit le plus approprié pour déposer tout ce qu’elle avait dans son sac. Alors, elle se contenta d’effectuer des légers signes de tête horizontaux, les lèvres coincées entre ses dents, afin d’être certaine de ne pas exprimer ce qui la tourmentait depuis quelques jours. Elle se mordait la lèvre toujours plus fort afin de se dissuader de lui demander si la dernière fois sous l’arbre, il ne l’avait embrassée que par pulsion ou parce qu’il le désirait réellement. Néanmoins cette question qu’elle n’avait cessé de se poser semblait trouver à présent une réponse ; jusqu’alors volontairement ignorée par sa bêtise, elle avait toujours été présente sous ses yeux, attendant le meilleur moment pour se révéler. Cependant, elle aurait préféré que ce soit le Jûunin qui le lui dise ; peut-être que ça aurait fait moins mal, sûrement parce qu’elle aurait eu quelqu’un sur qui exprimer son désarroi, sa colère ainsi que sa déception. Comment avait-elle pu être assez stupide pour croire que le Jûunin s’intéressait à elle ?

    « Alors c’est comme ça que tu penses… ? Je peux me taper qui je veux, sans que ça ne te tourmente le moins du monde ?! » Le visage soudainement rendu plus vif par la colère, la jeune fille s'approche du jeune homme et lui reprend la bouteille qui lui avait volé. « C'est vraiment comme ça que tu penses Kakashi... ? Oh et puis tu sais quoi !? Laisse tomber ! Je veux même pas savoir. »
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyDim 17 Oct - 20:25

    Le goût alcoolisé avait colonisé tout son palais, son œsophage souffrait de brûlure tandis que son cœur serré réclamait encore de la boisson. L’état de son tube digestif laissait à désirer, son haleine mentholée devenait petit à petit putride. Le doux visage de Kakashi contrastait avec le désastre intérieur dû à l’excès de boisson et d’émotion. La jeune femme à la robe bleue restait là plantée à ses côtés comme pour le narguer, c’était à ça qu’il pensait. Pourtant, la question innocente (désespérée ?) et sincère que posait Kakashi semblait avoir perturbé le visage de la belle. D’un teint pâle elle passa à un visage écarlate, ses sourcils étaient froncés et les vibrations sonores étaient un attentat contre l’ouïe du shinobi. Les vapeurs d’alcools avaient imbibé le système nerveux du ninja, et il avait l’impression de vivre sous l’emprise d’un sharingan : tous ses mouvements, toutes ses réactions étaient en décalage avec le monde réel. Ces sensations s’accompagnaient d’une tête lourde et d’un regard vague. On tapait à la porte de son cerveau, les réponses venaient cinq minutes plus tard. Les tempes du shinobi à l’œil rouge palpitaient mais ses mains mettaient mille ans pour se déposer sur l’endroit douloureux. Pendant que la douce victime tentait de digérer le saké, Rukia hurlait encore plus fort.

    « tu ne comprends rien ! »

    Il avait sa tête dans les mains, et il essaya de réfléchir –lentement– à une solution pour vaincre le bourreau crânien appelé plus communément ‘migraine’. Il ne voyait pas vraiment Rukia s’agiter, il était sûr que ses yeux avaient décidé de ne plus être en face des trous. Ils étaient partis bouder dans un coin, ce qui provoquait un trouble de la vision considérable. Par conséquent, Kakashi devait se fier qu’à ses trois derniers sens : le toucher, l’ouïe et l’odorat. Bizarrement, le ninja ne se voyait pas aller toucher ou sentir Rukia pour comprendre ce qu’elle racontait. Alors il décida de se fier à son unique et dernière porte de sortie : l’ouïe. Grâce à ce sens non aiguisé et à une migraine insupportable voilà ce qu’il comprit :

    « Comme ça je peux me taper qui je veux du monde, vraiment ? Kakashi, passe à boire ! »

    Son esprit embué était complètement perdu, maintenant elle demande si elle peut se taper tout le monde ? Il était étonné d’entendre Rukia réclamer à boire alors que deux secondes avant, il avait senti son odeur se rapprocher et une main dérobant la bouteille. Alors ce n’est pas elle qui a pris la bouteille ? Se demandait-il tel un aveugle. Il tenta doucement de faire un pas en avant vers ce qui lui semblait être la kunoichi. Soudain, un léger 'crac' rappela au jeune homme qu’il avait cassé un verre quelques minutes plus tôt. Plus qu’un simple 'crac' c’était aussi une douleur aigüe au pied que devait endurer Kakashi [VDM]. Cet incident ‘de parcours’ avait eu un avantage : le ramener un peu sur Terre. Aussi étrange que cela puisse paraître, la vision s’était améliorée lorsque le verre avait percé la chaussure et la peau du ninja. C’est alors qu’il prit conscience de la scène : Rukia était en face de lui avec la bouteille à la main. Avec un léger pincement au cœur, il tenta de répondre à la question qu’il avait cru comprendre :

    « Oui. Tu es libre. » murmura-t-il d’une voix penaude.

    Il baissa sa tête, et se rendit compte qu’il n’entendait plus les cris des Kages. Il se retourna pour vérifier si les deux chefs de village étaient toujours en vie. D’après ce qui se déroulait sous ses yeux il conclut qu’il était encore ivre, voire sous un genjutsu. En effet l’Hokage et le Tsuchikage étaient restés aussi bouche bée devant les dires et les gestes du Kazekage. Gaara avait, semble-t-il, eu trop chaud et il avait retiré sa veste ainsi que le haut de ses vêtements. Kakashi ne lâchait pas du regard les responsables de la haute autorité [(;]. Tsunade fit un pas en arrière, et ne disait plus rien, le Tsuchikage l’avait imitée. Gaara déambulait dans la salle de bal et passait plusieurs fois devant les deux Kages, les bras ouverts, en déclarant d’une voix paisible :

    « Je ne suis qu’amour. Aimez-vous mes frères. »

    Les pommettes et le nez fin de Gaara étaient légèrement colorés de rouge, et les pas étaient un peu maladroits. Il termina son parcours vers le balcon : il ouvrit la porte vitrée, leva les bras au ciel et hurla :

    « Aimer. Aimez-vous. AIMEZ-MOI ! AMOUR MES FRERES ! »

    Cette parole prophétique semblait être son dernier effort avant un long sommeil. En terminant sa phrase, il rabaissa les bras et ses genoux se plièrent, ses yeux se fermèrent. Sakura était arrivée par derrière et avait dégainée plus vite que son ombre son arme favorite : la piqûre de ‘morphine’. En fait, ça ressemble à la technique secrète des mille ans de souffrance… Tout à coup Kakashi compara Gaara à Rukia, un frisson parcourut son échine. Brusquement Kakashi se tourna vers Rukia, et lui dit d’un air amical :

    « Peut-être que… je te conseille de ne pas boire autant que lui. » Dit-il un sourire aux lèvres en indiquant le pauvre Kazekage.
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyMer 20 Oct - 12:35

    Elle tire sa lèvre avec les dents et esquisse un pas en arrière ; elle devait partir au plus vite, avant qu’une nouvelle vague de conneries s’effondre sur ce monde de fous. De toute façon, vu l’état de Kakashi, il était certain qu’il ne répondrait rien, trop occupé à découvrir son propre corps. Néanmoins elle stoppa sa tentative de fuite lorsque le Jûunin esquissa un pas en avant, comme pour la convaincre de ne pas retrouver son nounours fétiche et lui raconter ses petites misères. Les ongles enfoncés dans ses paumes, elle se demande s’il allait encore une fois tenter d’arranger la situation par un de ses ‘oh’ légendaires. Incapable de connaître à l’avance l’intention du jeune homme, elle le regarde s’avancer de cette démarche venteuse ; si elle était une Kunoichi totalement imprévisible, Kakashi n’en demeurait pas moins l’amant éternellement inconstant. Laissant de côté la petite voix qui la mettait en garde contre toutes espérances d’affection de la part du Jûunin, elle pose son regard dans le sien dans l’espoir d’y trouver une quelconque flamme, prouvant une soudaine intervention divine qui aurait éclairci les idées brumeuses du shinobi. Comme si ses vœux avaient été exaucés, elle observe l’homme au sharingan écarquiller les yeux. Elle fronce les sourcils : venait-il d’avoir une vision, une révélation fulgurante ? Une prophétie s’était-elle déclenchée en lui ? C’était pas trop tôt ; alors, comprenait-il enfin qu’il était sur le point de ne plus jamais la revoir ? Visiblement non : après s’être fait immergé d’on ne sait quelle idée divino-chaotique, le jeune homme lui annonça clairement qu’elle pouvait faire ce qu’elle désirait. Les mots du Jûunin totalement dépourvus de sentiments résonnaient dans sa tête ; ses jambes se faisaient cotonneuses et son cœur semblait se resserrer dans le but de la faire s’étouffer. Tout lui était complètement égal, il s’accommodait de tout. Bien qu’habituée que le jeune homme la rejette, elle n’acceptait pas moins cet énième refus. Elle avait espéré qu’il ne soit pas aussi crû dans ses propos, elle aurait souhaité que sa petite voix intérieure qui chantonnait sans cesse qu’il ne l’aimait pas, ait un petit peu tord.

    Les yeux flottant dans l’eau, elle le regarde se retourner comme pour conclure la discussion. Ses doigts s’enfoncent un peu plus dans ses paumes. Comment pouvait-il encore se supporter ? Comment pouvait-il ne pas se détester lorsqu’il venait de briser le cœur d’une fille à laquelle il avait laissé espérer pendant des années, monts et merveilles ? A son tour, elle s’approche du corps si désiré. S’il pensait qu’elle allait accepter ce refus sans broncher, il se mettait le doigt dans l’œil ; il y avait encore quelques petits points qu’elle voulait mettre au clair, avant de tirer définitivement un trait sur l’espoir d’une quelconque relation. A sa hauteur, elle tend une main qu’elle rabaisse sous la surprise : elle allait lui conseiller de ne plus jamais croiser sa route quand l’intervention du Kazekage lui ôta tous mots de la bouche. Torse nu et offrant clairement son corps à quiconque l’aurait désiré, il déambulait dans la salle les bras écartés, tel un messie. Et bien, apparemment un Dieu s’éclatait avec eux aujourd’hui. Elle écarquillait les yeux devant cette vision digne d’un film d’horreur : lui, ce jeune homme dont tout le charme découlait de sa froideur, perdait complètement toute contenance et hurlait au monde de s’aimer. Alors, comme une piqure de rappel, la jeune fille reporta son regard sur le visage paisible du Jûunin ; son visage fin, dépourvu totalement de toutes contrariétés lui fit resserrer les poings. Les supplications du Kazekage demandant de l’aimer lui rappela à quel point elle avait été pitoyable d’y avoir cru aussi longtemps et raviva sa rancœur contre le séduisant shinobi. Du fond du cœur, elle espérait ne pas lui avoir offert un spectacle aussi désolant qu’était celui du Kage du Pays du Vent. D’un geste désinvolte, elle essuie les larmes qui s’étaient détachées accidentellement de ses yeux ; elle ne veut pas lui montrer qu’il a réussi à lui faire du mal, qu’il a gagné. La petite voix dans sa tête, perverse et joueuse, lui souffla alors à l’oreille qu’elle avait déjà tout perdu et qu’une larme ne changerait rien à l’opinion qu’avait le Jûunin : il ne s’attendrirait pas et ne s’en formaliserait pas non plus. D’un coup de tête, elle écarte la voix satirique hors de sa conscience ; bien entendu, elle savait que la petite voix avait raison : sa fierté s’était effondrée à l’instant même où elle avait haussé la voix sur le Jûunin et au final, il ne lui restait plus que ses yeux pour pleurer. Mais la jeune fille, butée et bornée, refusait de se soumettre à cette idée de total échec. Alors, elle respira profondément et tenta d’évacuer le reste de sentiment liquide. Après tout, elle était une Kunoichi : en aucun cas, elle ne devait montrer une seule larme. Cette idée totalement Kaka-chienne eut le mérite de balayer toute amertume de son cœur. Si le Jûunin sortait vivant de cette soirée, alors il pourrait s’estimer chanceux.

    « Peut-être que… je te conseille de ne pas boire autant que lui. »

    Une fois encore, le jeune homme l’avait pris de cours. Après que le Kazekage se soit effondré sous le poids de l’alcool, le Jûunin s’était retourné et lui avait donné ce qui semblait être un conseil. Mais il était évident qu’il se foutait d’elle, comme il l’avait toujours fait d’ailleurs. Prenant son sourire –charmant- comme une provocation, la jeune fille avale en quelques microsecondes les quelques misérables centimètres qui les séparaient. Cette fois-ci, elle n’avait pas cette idée stupide de vouloir l’embrasser mais seulement celle de lui faire bouffer sa cravate par les oreilles. Une fois à sa hauteur le pied de la jeune fille rencontre, par on ne sait quel hasard, celui du Jûunin et ne résiste pas à l’envie de s’y installer confortablement. Sans doute penserait-il que cette vengeance était totalement puérile. Elle ne ferait rien pour contrecarrer cette idée ; de toute façon après cette soirée, plus jamais elle ne voudrait entendre parler du célèbre ninja copieur.

    « Alors voilà ce que je récolte après seize ans. Franchement bravo, tu t’es bien foutu de ma gueule. Et le pire c’est que je n’ai rien vu venir, tu peux être très fier de toi. Au fond, c’est vrai que ça devait vraiment être amusant de jouer avec moi, la jeune fille innocente et stupide, qui n’est même pas capable de discerner le faux du vrai. » Elle ressert la mâchoire et adresse au Jûunin des légers signes de tête horizontaux. Sa tête lui tourne un peu, sa gorge est sèche, tout son corps lui demande de s’enfuir loin, très loin du séduisant ninja. Néanmoins la colère maîtresse de tous les maux, refusait à ses jambes la fuite. Alors la voix rendue fragile par la colère, la jeune fille dévoila la fin de l’exposé misérable qu’avaient été ses seize années d’attente. « Et pour couronner le tout, histoire de bien graver à jamais ma stupidité dans l’histoire, tu viens de foutre ouvertement de ma gueule, en me conseillant de ne pas boire. Ostie, tu t’es regardé ? T’es qu’un minable, je me demande vraiment ce que je pouvais te trouver. »

    Ses yeux ayant décidé de lui jouer un nouveau tour humide, la jeune fille se mord la langue et détourne expressément les talons. Elle se concentra alors quelques secondes sur sa respiration qui était de plus en plus courte puis, comme si elle avait oublié quelque chose de fondamental dans sa réflexion, la jeune fille se tourne de trois quart vers le Jûunin, faisant partir d’un même mouvement sa main. Le Jûunin évita l’impact en attrapant la main de la jeune fille au v(i)ol. Elle resta quelques secondes comme hébétée que sa technique secrète ne fonctionne pas puis, retira violemment sa main de celle du Jûunin. S’il pensait qu’elle allait à nouveau s’attendrir parce qu’un contact visuel et sensitif s’était créé entre eux, il se trompait sur toute la ligne. Les rêves ne sont que des rêves, elle ne jouerait plus à l’imbécile. Elle détacha son regard de celui du Jûunin et s’écarta expressément de lui. A présent, il était temps de lui faire ses aux revoir pour une coupe de temps ; elle ne sait pas si elle parviendrait jamais à le pardonner d’avoir joué autant avec ses sentiments, elle ignore si elle pourra un jour le regarder à nouveau sans ce dégout rongeant ses entrailles et surtout, sans cet amour lui broyant le cœur.

    « JE LE SAVAIS ! »

    Interloquée, la jeune fille jeta un coup d’œil au-dessus de son épaule et aperçut ce très cher Rot d’Oto, en proie à une crise de Parkinson. Trois semaines qu’ils ne s’étaient croisés et une seule de ses interventions parvenait à lui faire perdre la dernière goutte de sang froid qui était restée si vaillamment dans ses veines. Ce petit ramassis de n’importe quoi avait trouvé refuge de l’autre côté de la salle et était entouré d’une escouade entière d’anbu ; avec un sourire jaune en coin, la jeune fille conclut alors qu’il ne fallait pas qu’il soit trop prêt d’elle sous peine de perdre tous ces moyens de reproduction, et qu’il ne pouvait la provoquer que lorsqu’elle ne pouvait l’atteindre. Quel homme ! Elle se mord la lèvre ; plus elle l’observait et plus il la dégoutait. Alors que sa crise de stupidité semblait être au sommet de son art, elle prit soudainement de plus en plus d’ampleur sur le jeune serpent ; la toge recouverte partiellement de vomi, c’était toujours avec cette classe légendaire qu’il les désignait, elle et Kakashi, du bout de ses longs doigts. Désirant certainement être l’homme le plus crétin de la soirée, le jeune hybride de tout et surtout n’importe quoi, sautillait sur ses frêles petits pieds, tout en gesticulant sans cesse, comme s’il avait découvert comment résoudre une équation jusqu’alors sans solution. C’était alors avec désolation qu’elle écoutait ce spectacle navrant, auréolé de paroles navrantes.

    « JE LE SAVAIS QU’ILS ETAIENT ENSEMBLE ! »

    Comme s’il avait déclaré devant tout le monde qu’il avait couché avec elle, l’adrénaline fit un sursaut dans le corps de la jeune fille. A présent les gens détachaient leur regard de Kazekage pour le reporter sur le couple imaginaire. Le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, la jeune fille ressert dangereusement les poings. Savait-il seulement qu’il venait de signer sa condamnation à mort ? L’esprit totalement embrumé par la rancœur et la colère, la jeune fille exécuta les signes de sa technique derrière son dos. Quelques microsecondes plus tard, elle se trouvait derrière le jeune homme et écrasa sans la moindre hésitation la petite bouteille de Sake derrière la tête du serpent. Ce que lui avait fait la petite bouteille ? Nulle offense : au contraire ! Elle avait plutôt été une bonne amie ; mais bien sûr comme tout couple, il y a forcément des disputes. Mais surtout, n’ayant apporté ni Kunai ni Senbons à cette soirée qui se devait être mondaine, elle n’avait pas eu d’autres choix que d’utiliser des moyens rudimentaires pour parvenir à ses fins ; pour la paix du monde shinobi, il faut savoir sacrifier quelques vies. Brisant alors le silence de la salle, la petite bouteille explosa entre ses mains ; il ne restait à présent que le goulot entre les doigts de la Kunoichi. Le liquide s’échappa alors de sa prison de verre et s’échoua sur les Cheveux Noirs de Jais auparavant si soyeux du Serpent, pour leur donner un aspect gras, assorti parfaitement à l’allure générale du garçon. Puis le serpent s’effondra au sol dans un cri inhumain ressemblant à un long et plaintif :

    « Gâââââââââââh… »

    La jolie Kunoichi un brin énervée devant ce soudain retour à l’enfance, écarte d’un coup de pieds le corps sans vie du garçon. Néanmoins l’espoir qu’il ait succombé à son attaque fut de courte durée : déjà les jambes du garçon répondaient par à-coups à l’appel de ses nerfs, telle la grenouille morte. Un sourcil relevé, elle admire encore une fois la grande classe que le Rot d’Oto daignait leur offrir si aimablement puis attrapa la demoiselle par le cou en faisant en sorte qu’il aperçoive le goulot tranchant de la bouteille.

    « Caroline, je te conseille de fermer ta grande gueule sinon je te promets que je t’éviscère avec ma bouteille ! Et si par malheur tu es encore vivante, je te jure que je retirais un à un tes boyaux sous tes yeux innocents de demoiselle, pour pouvoir te pendre avec ! »

    Elle relâche le cou du garçon en prenant bien soin de faire cogner sa tête au sol puis attend une quelconque réaction de la part du Kage… Jusqu’à temps qu’elle se rende compte qu’il bavait sur le sol, en proie à des rêves d’amour, de gloire et de beauté. Elle se redressa et essuya son coude sur lequel un peu de Sake avait coulé. Puis, elle se rendit compte enfin que tous les regards étaient tournés vers elle. Après tout, ce ne devait pas être tous les jours qu’un Kage se faisait casser la gueule en public par une nana en talons. Elle relâcha alors la bouteille et prit la direction de la sortie. C’est clair que cette fois, elle aurait des gros ennuis… Mais ça attendrait demain. Elle avait déjà traversé la moitié de la salle quand elle aperçut Kakashi devant elle, à quelques mètres à peine. L’esprit toujours aussi embrumé par des relents de rage qui ne voulaient s’effacer pour rien au monde devant une parcelle de calme, la jeune fille décida rapidement de la démarche à suivre : elle utiliserait sa deuxième technique secrète contre Kakashi. Sans plus attendre -elle avait déjà bien assez attendu comme ça- elle soulève sa robe jusqu'à dévoiler le commencement de ses bas. Rapidement, elle attrape un tampon qu’elle avait soigneusement caché et le jette sur Kakashi.

    « Tiens. Bonne soirée. »
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyMar 26 Oct - 20:57

    Vous est-il déjà arrivé d’aimer quelqu’un mais de détester son attitude ?
    C’est un peu ce que ressent Kakashi à l’égard de Rukia au moment où la petite femme donne tout son cœur en écrasant la chaussure, cirée et percée, du ninja au sharingan. En effet, les effluves d’alcool s’étaient dissipés progressivement mais la douleur lancinante du verre dans le pied ne disparaissait pas. Le morceau de cristal avait élu domicile dans la peau du shinobi, un peu de sang coulait de sa chaussure et venait se déposer sur le sol du palais. Rukia, accompagnée de sa délicatesse, avait réagi de manière étrange après la réponse désemparée de Kakashi. Elle s’était approchée doucement et elle avait pris son pied en otage. Sa maladresse légendaire ne quittait jamais Rukia, en voulant chuchoter quelque chose à l’oreille de Kakashi, elle avait malencontreusement broyé ce qui semblait être le pied du jeune homme. La douleur suraigüe donnait envie au ninja de lâcher une larme, ce qu’il ne fit pas. Il préféra pardonner l’allure gros-sabot de la jolie dame et faire comme si de rien était. Pourtant, la demoiselle semblait vouloir faire de ce moment un instant inoubliable. Kakashi souffrait le martyre et Rukia s’en contre-fichait, la pauvre enfant ne se rendait pas compte de ce qu’elle faisait, elle commença même à déclarer son désespoir au jeune shinobi. Selon Kakashi ce discours était un véritable cri de secours. Le problème était que le jeune homme n’avait jamais été face à une telle demande à l’aide. Il n’a jamais eu de formation pour ces choses là ! La deuxième partie de sa réplique le fit réfléchir… peut-être a-t-il dit quelque chose de mal ? Décidément, la gente féminine est un véritable secret. Il ne savait pas quoi dire à la kunoichi : demander pardon ? Mais non, je n’ai rien fait, c’est impossible que ce soit ça ! La rassurer ? Mais… elle n’a pas l’air d’être très coopérative. Oh, je ne sais pas du tout, pensait-il. Ses yeux la regardaient, son corps criait de douleur et il essayait de comprendre cette femme si familière et étrangère à la fois.

    Dès que son petit discours fut terminé, elle descendit de son piédestal en tournant le dos au shinobi. Kakashi voyait son ‘amie’ faire quelques pas et se retourner brusquement. Ses yeux vairons s’écarquillèrent, immédiatement l’œil rouge de Kakashi repéra les gestes de la jeune femme. Sa main droite voulait percuter la joue du jeune homme à une vitesse qui semblait ridicule. Il ne faisait aucun doute que son pied était douloureux, mais son œil était toujours aiguisé. Kakashi eut le réflexe d’attraper la main de la belle. Le ninja avait l’impression que le sharingan continuait son œuvre pendant quelques instants. Ça faisait combien de temps qu’ils ne s’étaient pas tenus la main ? Les secondes s’égrainaient, ou peut-être que des heures s’écoulaient ? Peu importe, il eut envie d’esquisser un sourire et de prononcer quelques mots.

    « Calme-toi »

    Il ne lui en voulait pas d’avoir voulu le gifler après tout, le saké l'avait rendu ivre. Kakashi revoyait la jeune amie qu’il avait dans la cours avec ce maudit Itachi. Il n’arrivait pas à lui en vouloir. Peut-être qu’elle voulait juste qu’il revienne sur Terre ? Elle n’avait peut-être trouvé que ce moyen pour dissiper les vapeurs de saké ? Ainsi, Kakashi se persuadait que Rukia voulait faire une bonne action en essayant de le gifler, mais qu’une fois de plus sa maladresse avait pris le dessus. Elle est certainement la seule qui parvient à oublier que je suis « le ninja copieur » et le fils de Croc Blanc, osait-il croire. Le réplique qu’il avait prononcé pour détendre les ardeurs de la belle ne s’entendit pas à cause du si réputé Rot d’Oto. En effet, la petite phrase innocente de Kakashi fut engloutie par Rukia qui repoussa sa main, et par l’annonce fracassante de Nakago. Le jeune fils d’Orochimaru venait de sortir des toilettes, il passait son bras sur sa bouche, ses yeux étaient flous. La preuve la plus flagrante du concours avec Gaara était le vomi resté à la commissure des lèvres et les quelques gouttes répandues sur sa toge. A voir d’un peu plus loin, Kakashi crut comprendre que l’excès de saké avait provoqué une vague d’amour chez Gaara, et une vague de reflux ‘organico-alcoolique’chez le tout nouveau Kage. Je ne sais pas qui est le vainqueur du somptueux concours, mais les conséquences sont étonnantes ! se disait Kakashi, avec –osons l’avouer– une once d’admiration. Le jeune shinobi restait bouche bée devant ce que venait d’hurler le ninja d’Oto : Tsunade me surprendra toujours… mais qu’est ce qu’elle trouve à ce vieux ? Son regard se posait sur Tsunade, verte de rage, et sur le Kage d’Iwa, rouge de colère. Après tout, ils ont le même tempérament…

    Les pensées de Kakashi n’eurent pas le temps de s’égarer : Rukia agit rapidement et efficacement. De fait, elle voulut sauver les derniers restes d’honneur de son Kage, et décida de neutraliser le jeune Rot d'Oto. Son action fut des plus violentes et des plus désastreuses. La bouteille rencontra brusquement Nakago qui tomba au sol tel un serpent au contact de la morphine. Derrière un petit son lâché par Kakashi (une sorte de mélange entre un « oh » et un « ah ») se cachait tout un raisonnement. En voyant la belle agir de la sorte, il comprit qu’elle venait de s’engouffrer dans le dangereux jeu du ‘gendarme et le voleur’ : le gendarme étant Kakashi, et le voleur étant Rukia. Une légère peur commença à naître, comment une petite femme en robe bleue a-t-elle pu dégommer aussi facilement un Kage auto-proclamé (puis reconnu) ? Tout au fond de lui, le ninja espérait que le saké avait grandement joué en sa faveur. Si ce n’était pas le cas, alors l’homme au sharingan allait avoir du mal à la récupérer et à la calmer. Il s’imaginait déjà en train de lutter avec elle, juste pour la ramener à Konoha sans grandes blessures. Elle-même devait se rendre compte qu’elle avait été un peu trop violente, pour preuve elle se dirigeait déjà vers la sortie. Avant qu’elle ne disparaisse dans le couloir, elle souleva sa robe. Là encore, Kakashi imagina que son sharingan faisait effet : il voyait l’action au ralenti. Il apercevait pour la première –et dernière ? –les bas de la jeune femme. Le ninja sentit le rouge monter aux joues, il ne savait plus quoi faire. Rukia, elle, savait quoi faire : elle balança sans aucune honte le tampon accroché à ses bas. Son cœur battait, son œil brilla, la peur l’envahit. Bouge, bouge, bouge ! criait sa voix. D’un geste rapide il réussit à attraper le cadeau de Rukia. Son souffle se faisait court, toute la salle avait les yeux rivés vers lui silencieusement. Un ange passe. Kakashi s’avança en claudiquant vers une table, comme s’il ne se sentait pas surveillé, il s’assit et retira sa chaussure : ce qui laissait entrevoir l’étendu des dégâts. Le bout de verre malicieux était rentré dans la chair et la plaie saignait un peu. Instinctivement, il regarda le tampon qu’avait offert Rukia et sa blessure. Son visage prit une expression de dégoût, mais il déposa le cadeau de la kunoichi sur son pied. Plus le petit objet absorbait le sang, plus Kakashi pâlissait. Heureusement, Sakura arriva vers lui après s’être occupée de Nakago. Pendant ce temps, Tsunade demanda au Tsuchikage de déguerpir avant que son poing ne vienne dire bonjour au visage vieilli du Kage. L’homme au sharingan plissa légèrement les yeux lorsque Sakura retire l’ennemi en cristal. La jeune femme prit le tampon et le bout de verre puis elle les jeta dans une poubelle.
    Kakashi entendit le Kage d’Iwa s’en aller, et Tsunade approcher. Les sourcils froncés, elle exigea des explications sur l’attitude de Rukia, et sur le manque de réaction du jeune homme. A ces questions, Kakashi ne savait pas quoi répondre : il n’était pas dans la tête de la kunoichi pour savoir ce qui s’était passé.

    « Elle a blessé un Kage, elle ne peut pas s’échapper comme ça. Retrouvez-la immédiatement.
    - Moi ?
    - Vous voyez quelqu’un d’autre ?
    - »
    Kakashi se tourna vers Yamato, l’air désespéré.
    « Vous serez deux, pas plus, mais dépêchez vous bon sang ! » conclut Tsunade.

    Le jeune homme se releva et Yamato s’approcha de lui. Il fallait qu’ils partent à la recherche du jeune demoiselle en talon qui venait de dérouiller un Kage, la soirée s’annonçait sympathique ! Cependant, Yamato fut ravi de cette mission : il allait enfin pouvoir sortir de cette ‘fête’. Effectivement, Sakura ne l’avait pas lâché de la soirée, et il semblait fatigué d’avoir une fille sans cesse à ses côtés. Les deux hommes se dirigeaient vers la sortie, mais avant qu’ils n’aient un pied dehors Sakura adressa à Yamato une phrase assez tendre « on se voit plus tard ! », cinq secondes plus tard Saya accourait et appuya la jeune fille aux cheveux roses : « oui ! à plus tard ! ». Les jeunes hommes se regardèrent et saluèrent poliment les dames –ce qui n’empêcha pas une sortie des plus rapides. Dès qu’ils furent à l’extérieur de la salle de bal, Yamato se tourna vers Kakashi.

    « Mais, qu’est ce qui leur prend ? »

    Kakashi répondit par un haussement d’épaule. Le plus important à présent était la réussite de la nouvelle mission (de rang S ?) : retrouver Rukia. Ils avaient brièvement mis un plan en place, Kakashi invoqua Pakkun et partit chez Sakura tandis que Yamato devait aller chez la ‘criminelle’. Kakashi essaya de savoir avec l’aide de son chien si Rukia était dans les parages, Pakkun avait un peu de mal à la déceler mais il savait qu’elle n’avait pas quitté Konoha. En peu de temps, Kakashi se retrouva devant la porte de Sakura et Yamato devant celle de Rukia. Le hasard fit qu’ils tapèrent à la porte au même moment, Kakashi frappa trois coups et Yamato tapa deux coups. Ils dirent à peu près la même chose :

    « Rukia, ouvre ! »/ « Rukia... ouvre ! »

    La différence était le ton sur lequel était prononcée la phrase. Kakashi sortit cette phrase sur un ton calme mais sérieux ; Yamato osa à peine prononcer sa réplique : la peur se faisait largement ressentir. Les deux bouillonnaient et espéraient qu’elle soit dans l’un des deux appartements.
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Rukia Namikaze
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MessageSujet: Re: Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé]   Sais-tu danser la Carioca ? [Terminé] EmptyVen 29 Oct - 12:16

    La démarche rapide, loin d’être aussi élégante qu’elle n’aurait du l’être dans ce genre de soirée, la jeune fille passe le seuil de la porte. Elle la referme derrière elle, s’y adosse lourdement et se concentre sur son souffle qui se fait de plus en plus court. Il fallait qu’elle fasse le point sur sa vie, avant de fuir et abandonner ses peines aux couloirs du Palais de l’Hokage. Elle passe des mains crispées dans ses cheveux ; elle le voit à la table d’Ichiraku, le sourire éclatant d’un Prince Charmant, elle ressent encore son souffle sur son visage lorsque leurs lèvres s’étaient égarées. Tous les espoirs qu’elle avait nourri depuis des années s’engloutissaient progressivement dans l’eau, sans que la jeune fille n’intervienne pour éviter la noyade. Tout ce brouhaha dans sa poitrine faisait trop de bruit pour être écouté, elle ne savait plus si elle devait être furieuse ou être totalement désespérée. Trop sentiments s’entrechoquaient dans sa poitrine, dans ses esprits, elle ne savait plus quoi en faire. Elle sèche ses joues d’un revers sec de la main : elle ne voyait plus qu’une solution pour faire disparaître toutes ses regrets : courir. Courir pour les laisser flotter derrière, courir pour ne plus avoir à les regarder en face. Elle courbe l’échine brusquement, défait les boucles qui retiennent ses chevilles prisonnières puis, assemble les chaussures dans sa main gauche. Les pieds nus sur le sol gelé, elle se détache de la porte et fuit ses souvenirs dans les couloirs du Palais. Elle aurait hurlé qu’un monstre la poursuivait, on aurait peut-être pu la croire. Néanmoins les larmes sur son visage contredisait ce fait et lui donnait plutôt l’air d’une Cendrillon ayant subi en public, l’heure du désenchantement.

    Elle passe la porte du palais, l’allure soutenue. Elle s’arrête quelques secondes, comme pour reprendre sa respiration et passe une main sur son front. Un frisson lui caresse le dos : ils l’avaient déjà rattrapés. Cours, cours. La vision obstruée, elle ne reconnaissait plus vraiment les rues mais ses pieds se chargeaient de suivre la route que son cœur lui dictait. Les chaussures cliquetantes sous la course effrénée de la jeune fille, elle dévale les rues le corps écrasé par le poids des sentiments. Au bout de quelques secondes, elle ralentit l’allure et pousse une porte visible que par ses mains. Elle ne salue pas, elle ne les voit même pas s’échanger des regards inquiets. Elle demande un paquet de clopes et part aussi vite qu’elle n'était venue. Elle retient fermement son paquet dans sa main et court encore, dans le seul but de perdre ses soucis dans les rues sombres de Konoha. Elle courut jusqu'à temps qu’un point de côté ne vienne s’installer sur son flanc droit. Alors, elle accélère l’allure, ses foulées se font encore plus grandes. Son souffle commence à manquer, elle est à la sortie du village. Elle prend alors la route qui longe les remparts de Konoha et reprend sa fuite face à elle-même. Elle ne voulait plus réfléchir ni même comprendre, elle voulait seulement courir pour ne plus avoir à penser, pour ne plus avoir à sentir son cœur déchirer sa poitrine pour une autre raison que le poids de la fatigue. Elle trébuche, son corps s’effondre lourdement sur le sol de Konoha ; elle tente d’amortir sa chute et alors, ce sont ses bras et ses genoux qui retiennent le choc.

    « Et merde et merde et merde ! Vous ne pourriez pas me laisser en paix une minute ? Juste une minute ! »

    Les yeux levés vers le ciel, elle se mord l’intérieur de la joue. Elle se redresse, appuie ses mains sur ses cuisses et souffle. Elle avait beau courir, rien ne changeait : il restait toujours le regret, la déception. La douleur de ses coudes lui font baisser le regard ; elle les inspecte et pâlit devant leur couleur écarlate. Elle passe sa paume sur son coude, une aura verte se dégage et elle réitère l’opération pour son autre coude. Son jutsu ne se révèle pas vraiment efficace mais au moins, leur couleur s’efface. Les membres meurtris par la chute, elle se redresse et se dirige vers le centre de Konoha. Elle s’allume une nouvelle tope. Elle se savait imprévisible : peut-être que dans les minutes qui suivraient, elle retrouverait le sourire ? Elle savait pertinemment que cette fois, elle ne retrouverait pas la bonne humeur de si tôt mais faisait au moins semblant de le croire. Elle jette son mégot à terre et se rallume une nouvelle cigarette. La nicotine agissant progressivement sur son système nerveux, les larmes cessèrent de couler et laissait à la jeune fille, un corps engourdi par la lassitude. Elle irait se coucher, tout irait mieux demain ; elle l’aurait déjà oublié. D’ailleurs, elle l’avait déjà oublié… En principe. La démarche trainante, la clope au bec, elle tâte soudainement plusieurs parties de son corps, à la recherche de sa clé. Où est-ce qu’elle avait bien pu la mettre ? Elle s’approchait de plus en plus de la maison : au loin, elle apercevait une silhouette à son seuil mais, ses yeux fatigués d’avoir tant transpiré, refusèrent d’identifier l’inconnu. Alors, elle tira une taffe sur sa clope et se mit à nouveau à la recherche de la clé. Elle releva la tête lorsqu’elle entend cette voix, cette voix reconnaissable entre mille. Sous le choc, elle stoppe son mouvement. Elle voit que très mal la silhouette qui se tient à quelques mètres à peine d’elle mais devine parfaitement son visage. Elle déglutit difficilement, ressert les poings. A croire qu’il le faisait exprès.

    « Qu’est-ce que tu fais là ? »

    La voix légèrement rauque, elle essaie d’avaler sa salive dans une gorge rendue étroite par le chagrin. Kakashi se tenait devant la porte de Sakura comme si rien ne s'était passé. A vrai dire, on aurait pu croire à un retour dans le temps, à cette époque où elle croyait encore en eux, à cet instant où elle avait dévalé l'escalier en espérant finir la soirée dans ses bras. Mais bien entendu, s'il se tenait devant la maison de la Rose à une heure aussi tardive, ce n'était pas sans raison. Ça n'était certainement pas parce que soudainement, il s’était rendu compte qu’il ressentait un amour immodéré pour la jeune fille. Non s’il était là, c’est qu’il en avait reçu l'ordre, la mission. Elle attrape son paquet de clope et en prend une nouvelle. Trois en l’espace d’un quart d’heure était peut-être un peu exagéré mais lorsqu’une personne se présente devant vous, alors que vous savez pertinemment que vous êtes dans un état pitoyable, il faut trouver un réconfort quelconque. Et ce réconfort, à défaut d'être ce shinobi d’Iwa qui avait d'ailleurs détalé plus vite que son ombre, était ses clopes.
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